Plus question de vérité des urnes. Ainsi en a décidé la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO), selon son porte-parole, le Révérend Donatien Nshole, qui a annoncé le nouveau combat clérical lundi 4 mars 2019 à Kinshasa : désormais, les évêques lutteront en faveur de l’effectivité de l’alternance démocratique. Ainsi semble abandonné, sauf par le Cardinal et ancien archevêque métropolitain de Kinshasa, Laurent Monsengwo, le candidat Lamuka à la dernière présidentielle, Martin Fayulu. Lundi à Kinshasa, c’est à un sursaut éthique et patriotique afin de rendre l’alternance démocratique effective que les évêques ont appelé le nouveau président de la République.
Les évêques catholiques de la RD Congo retombent donc sur leurs pieds avec la souplesse d’un chat et recommande à Félix-Antoine Tshilombo Tshisekedi de : rompre radicalement avec les antivaleurs des anciens régimes ; de donner des assurances concrètes d’une meilleure gouvernance ; d’établir un Etat de droit ; de poursuivre le parachèvement de la décrispation du climat politique ; de respecter strictement la constitution ; de parachever le cycle électoral dans la vérité et la transparence ; de sauvegarder l’intégrité du territoire ; de protéger les personnes et leurs biens ; de sécuriser les frontières ; de pacifier les zones en proie à l’insécurité et à la présence des groupes armés, de faire respecter les libertés fondamentales, etc. Bref, toutes les charges et devoirs dévolus par la constitution au président de la République. Et que ces prélats eux-mêmes n’arrêtent pas de violer, ainsi qu’ils l’ont fait en se constituant en commission électorale parallèle lors des dernières élections et en contestant systématiquement les résultats de toutes les présidentielles organisées au pays, lorsqu’ils ne rencontrent pas leur « vérité ».





Vérité alambiquée et contestable, que celle de ces évêques catholiques dont les intérêts n’ont eu de cesse de coïncider avec ceux des colonialistes et néo-colonialistes occidentaux. Que les prélats catholiques se gardent bien de dénoncer, même après que les Nations-Unies eurent demandé, se rendant à l’évidence plusieurs siècles après, à la Belgique de s’excuser pour l’ensemble de son œuvre en RD Congo.
Du haut de la tribune des Grandes Conférences Catholiques, le 25 février dernier à Bruxelles, le Cardinal à la retraite Laurent Monsengwo entonnait encore le credo de la victoire volée au candidat de ces catholiques, Martin Fayulu. Sur la fabrication par les médias occidentaux et la manipulation de ce candidat extirpé du néant, pas un traitre mot. Ni, encore moins, sur la félonie peu catholique de ce chrétien qui poignarda son frère Félix Tshisekedi dans le dos pour s’accaparer de sa place de « candidat unique » de l’opposition en novembre dernier à Genève en Suisse.
L’ancien archevêque kinois a préféré, comme à son habitude, boire le vin jusqu’à la calice en vouant le nouveau chef de l’Etat aux pires gémonies, même si les saintes écritures grouillent d’anecdotes sur le pardon dû aux humains relatées dans le récit du brigand converti à la dernière minute sur la croix, qui a été reçu par Dieu ; de l’enfant prodigue rentré repentant chez le père qui tua un veau pour le recevoir de nouveau dans sa maison ; ou encore cette parabole célèbre parmi les plus célèbres de la femme adultère.
Non, en RD Congo, les vérités catholiques sont on ne peut plus pharisiennes.
J.N. le maximum
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