Subsidiairement au mot d’ordre de grève lancé par le collectif des syndicats et associations du personnel académique, scientifique et administratif de l’ESU, le 28 février dernier, l’Institut Facultaire des Sciences de l’information et de la communication (IFASIC), avait convié hier, lundi 11 mars dernier, l’ensemble du personnel à une séance d’évaluation. A l’issue de cette rencontre, à l’unanimité, cette alma mater a réitéré sa position, en suspendant immédiatement toutes les activités académiques. Et ce, avant de pouvoir déclencher la grève de manière effective.

Quid des revendications ?

A en croire le Chef des Travaux Adélard Mampuya Obul’Okwess, la principale revendication reste celle qui concerne le manque à gagner, c’est-à-dire, le montant issu du fait que l’année dernière, le Gouvernement Congolais avait décidé que les étudiants puissent payer les frais académiques au taux de 920 le dollar, alors que chaque institution avait d’ores et déjà fait son budget. «Il y a un impact, c’est-à-dire, si on avait commencé et que l’étudiant avait payé au taux par exemple de 1600 et qu’il commence à payer au taux de 920, il y a un impact dans le budget, c’est ce qu’on appelle le manque à gagner de l’année dernière, l’Etat avait dit qu’on ne s’inquiète pas, qu’il va prendre en charge ce manque à gagner, cela n’a jamais été fait, jusqu’à ce qu’à l’Unikin il y a eu mort d’hommes. Et suite à cela, l’Etat a payé un mois seulement à l’Unikin», renseigne-t-il.




Pour l’un des responsables des syndicats de l’Ifasic, au début de l’année académique en cours, comme de coutume, visant à favoriser une très bonne communication, cette école de journalisme avait négocié avec les étudiants dans le cadre du comité de partenariat entre les bases syndicales et les étudiants, mais, comme toujours, le Gouvernement s’était invité comme dans le passé, craignant les protestations des étudiants à travers le pays. Selon lui, chaque année, les personnels académique, scientifique et administratif perdent leur argent. «Chaque année, c’est nous qui perdons. Il n’y a pas que la prime qu’on donne au personnel, mais il y aussi les frais de fonctionnement que l’Etat ne paie plus depuis une vingtaine d’années», fustige-t-il. En gros, la rencontre des responsables des universités, avec le Directeur du cabinet du Chef de l’Etat, M. Vital Kamerhe, n’a pas servi à grand-chose. ‘’La grève est entrée dans sa partie radicale, nous n’allons pas travailler jusqu’à ce que l’Etat va payer ce qu’il a promis de payer’’, a-t-il conclu.

Merdi Bosengele
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