Le Président Félix Tshisekedi tient les commandes de la République Démocratique du Congo depuis bientôt trois mois, toujours sans un nouveau Gouvernement. Alors que les tractations précédant la nomination du prochain Premier ministre tergiversent, la quasi-totalité des institutions du pays sont déjà sous le contrôle du Front Commun pour le Congo, la plateforme chère à l’ancien Président, Joseph Kabila. Au vu de tout cela et dans le vif intérêt de répondre aux préoccupations des congolais, Marie-Josée Ifoku, Seth Kikuni, Noël Tshiani Mwadiamvita et Gabriel Mokia, tous candidats malheureux à l’élection présidentielle de décembre 2018, demandent au ‘’Président de la République de nommer librement un Premier Ministre qui répondra aux attentes du peuple et qui garantira les dividendes si chèrement acquises‘’. Un gouvernement à même de mener des réformes structurelles et institutionnelles nécessaires pour redresser la RDC au profit de toutes les congolaises et de tous les congolais, et d’assurer une redistribution équitable des richesses nationales, ont-ils insisté. Dans cette proposition de sortie de crise dont une copie est parvenue à La Prospérité, ils préviennent que ‘’contrairement à la perception générale, la nouvelle configuration politique dans sa forme pyramidale n’est pas à l’avantage du FCC… En décidant de rafler presque toutes les institutions, le FCC s’est placé entre le marteau (le Président) et l’enclume (Opposition, Nouvelles forces politiques, Mouvements citoyens, Société civile, le Peuple etc.)‘’. Ci-après, la déclaration commune de ces candidats malheureux à la présidentielle de décembre dernier.





PROPOSITION DE SORTIE DE CRISE DE MARIE-JOSEE IFOKU, SETH KIKUNI, NOEL TSHIANI MWADIAMVITA ET GABRIEL MOKIA

Le combat du peuple à travers l’opposition était le départ de Kabila et de son système. Kabila est parti mais le système demeure à travers la présence massive du FCC dans toutes les institutions. Ceci crée un malaise au regard de la volonté du peuple qui a voté pour le changement intégral.

Depuis les élections des Sénateurs et des Gouverneurs des provinces qui se sont caractérisées par les allégations de corruption, voici comment se présente la situation politique actuelle :

Analyse politique de la situation

– Contrairement à la perception générale, la nouvelle configuration politique dans sa forme pyramidale n’est pas à l’avantage du FCC.

– En décidant de rafler presque toutes les institutions, le FCC s’est placé entre le marteau (le président) et l’enclume (Opposition, Nouvelles forces politiques, Mouvements citoyens, Société civile, le Peuple etc.).

– La légitime majorité étant celle du peuple souverain et celle que ce peuple confère, le peuple et le président de la République peuvent facilement influencer n’importe quelle décision.

– Or, dans la réalité, le peuple ne semble pas se retrouver dans les représentants qui sont dans les institutions autres que la présidence de la République. Les éléments de la continuité l’emportant sur ceux de la rupture, il se crée un grand écart entre les dirigeants et la base populaire.

– Les fruits des sacrifices consentis par tous pour obtenir une alternance démocratique pacifique ne doivent pas être anéantis par la boulimie du FCC.

– Devant la faillite généralisée de l’Etat et de l’économie nationale, le FCC ne peut donc pas décider de prendre tout un pays en otage avec des exigences allant à l’encontre des attentes du peuple et de l’intérêt supérieur de la nation.

Raison pour laquelle, nous demandons, au nom de tous, au Président de la République de nommer librement un Premier Ministre qui répondra aux attentes du peuple et qui garantira les dividendes si chèrement acquis.

De cette nomination découlera un gouvernement de large représentativité qui devra lutter efficacement contre les antivaleurs, la corruption, la prédation des ressources naturelles, les détournements des fonds publics et les violations massives des droits humains. Un gouvernement à même de mener des réformes structurelles et institutionnelles nécessaires pour redresser la R.D.C au profit de toutes les congolaises et de tous les congolais, et d’assurer une redistribution équitable de nos richesses nationales.

Fait à Kinshasa, le 17 Avril 2019
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