Le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a rendu dimanche au Palais du peuple, ses derniers hommages à l’artiste-musicien, auteur compositeur, guitariste et poète Lutumba Simaro Masiya décédé le 30 mars 2019 à Paris, en France, où il était parti pour des soins.

A son arrivée, le Président Félix Tshisekedi s’est incliné devant la dépouille de l’illustre disparu, avant de saluer les membres de sa famille biologique et les membres du gouvernement présents à ces obsèques.

Dans son oraison funèbre, le Premier ministre Bruno Tshibala Nzenzhe a brossé à l’assistance la biographie de Lutumba Simaro, rappelant que celui-ci est né le 19 mars 1938 à Léopoldville, dans la commune de Lingwala des parents originaires du territoire de Madimba, au Kongo central. «La nation congolaise vient de perdre un artiste chevronné qui fut un des portes étendards de la musique congolaise, dont l’esprit de créativité, le talent artistique et le sens de modestie n’étaient plus à rechercher», a souligné Bruno Tshibala.

Cet artiste qui tire sa révérence à 81 ans, après 60 ans de carrière musicale bien remplie, a su œuvrer comme un éducateur, un auteur compositeur et un philosophe dont les œuvres transcendent les générations.

Le Premier ministre Tshibala, a fait part à l’assistance du soutien de l’Etat congolais au défunt, soulignant que, de son vivant, il fut élevé au rang des héros nationaux, un buste dressé en sa mémoire au croisement de l’avenue Nyangwe et Libération, dans la commune de Ligwala, sans oublier la prise en charge médicale de ses soins à l’étranger ainsi que l’organisation de ses obsèques.

Un temps d’expression artistique et de témoignages

Par ailleurs, le temps a été accordé à la prestation de quelques artistes congolais, à l’instar de Félix Wazekwa qui a cité quelques derniers proverbes du patriarche de la famille des musiciens, et du comédien Sai-Sai, qui a, dans un air humoristique, confié à l’assistance les dernières volontés de l’illustre disparu.

On a aussi noté, la production en duo des artistes Manda Chante et… ainsi que celle du groupe des anciens instrumentistes et chanteurs, constitué notamment de Verckys Kiamwangana et de Suzy Kaseya.

Au chapitre des témoignages, l’artiste musicien Ngiama Werrason, a reconnu en son ainé, les qualités d’un homme modèle par sa technicité et son genre social, souhaitant que la communauté d’artistes suive son exemple et cultive l’unité pour le progrès de la musique congolaise.

Le chanteur Bill Clinton Kalonji a également plaidé pour l’unité et la franche collaboration dans le milieu des artistes, tel que prôné par l’illustre disparu.

La présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda et son adjoint Jean Marc Kabund, le directeur de cabinet du Chef de l’Etat, Vital Kamerhe, l’ancien Premier ministre Sami Badimbanga, les délégations des pays d’Afrique notamment du Congo-Brazzaville et du Kenya, ont répondu présent à ces obsèques, peu avant son inhumation à la nécropole «Entre terre et ciel» dans la commune de la N’Sele.

Lutumba Simaro Masiya, une référence de l’éducation par la musique

Les populations congolaises, de toutes tendances, vivant à Kinshasa et celles venues d’ailleurs, pour assister aux obsèques de l’artiste musicien Lutumba Simaro Masiya, ont affirmé samedi, que l’illustre disparu reste une référence de l’éducation par la musique en RDC, dans leurs témoignages, après recueillement devant sa dépouille, exposée depuis vendredi dans l’une des salles des Spectacles du Palais du peuple dans la commune de Lingwala.

La plupart des personnes venues rendre hommages, ont, dans une ambiance de tristesse et consternation, affirmé avoir passé des moments agréables aux côtés de l’illustre disparu qui fut pour eux, un conseiller, un père, un encadreur musical, ou encore un homme social.

Pour le député national élu de la province du Kwango, Passi Zapamba, «la nation congolaise vient de perdre un modèle de la musique congolaise, un éducateur social, dont le répertoire des chansons, bien que datant des plusieurs décennies, continue à conscientiser les générations présentes, de par leur contenu adapté au quotidien des Congolais. Ce fut également un homme de paix et éducateur», a-t-il dit.

Le ministre provincial en charge de la Culture de la province du Kongo central, Flory Amasaki Nzembele a affirmé l’avoir fréquenté au cours de ses derniers mois sur la terre, et le considère comme « un baobab de la musique congolaise, au regard de ses talents artistiques et de son sens d’ouverture qui lui a permis de travailler avec des musiciens de toutes les générations ».

Il s’est souvenu également de la dernière recommandation du poète Lutumba, dans le cadre de sa responsabilité politique, à savoir « d’œuvrer pour l’unité et le dynamisme des musiciens Ne kongo ». Ses chansons ont aussi inspiré pour composer des poèmes sur les ressources naturelles de la RDC et la vie sur la terre des humains, a-t-il confié.

La délégué du Centre Wallonie Bruxelles, Kathryn Brahy, également présent à ses obsèques, a loué les qualités morales, artistiques et intellectuelles de Lutumba Simaro Masiya, soulignant qu’il fut un « monsieur adorable, un immense artiste de la rumba congolaise », qui lègue aux Congolais une façon originale de jouer ce style de musique. Il a pris une part active aux démarches pour que la rumba congolaise soit reconnue comme un patrimoine culturel de l’UNESCO, rappelle-t-on.









Dépôt des fleurs et témoignages en hommage au poète

La journée de samedi au Palais du peuple a été marquée par le dépôt des gerbes de fleurs et des témoignages par les personnes venues rendre un dernier hommage au poète Lutumba Simaro décédé le 30 mars en France, a constaté l’ACP.

Faisant suite au programme des obsèqques officielles, et s’agissant des hommges, toutes les couches de la population et les délégations venues de l’étranger ont été conviées ce jour car dimanche reste reservé aux officiels et aux religieux.

Ainsi, plusieurs personnalités politiques, culturelles, des mouvements associatifs et autres, ainsi que les amis et collègues du disparu ont loué les qualités de ce dernier et deposé des gerbes des fleurs notamment, Zacharie Babaswe, le Dg d’airtel M. Kahasha et celui du Fond de promotion culturelle M. Omari Sharady , Josky Kiambukuta et Diato Lukoki, les délégatiions venues d’Angola et de Pays-bas, les veuves des musiciens, les moziki 100 kilo, et la liste n’est pas éxhaustive.

La journée s’est clôturée par une célébration eucharistique pour laisser la place à la soirée animmée par l’orchestre Sakana na’ngo qui va interpreter les chansons de Lutumba et celles-ci seront commentées par les intellectuels congolais, selon le programme de la journée. L’illustre disparu est le fondateur de l’orchestre Bana OK et possède un répertoire de plus de 1000 chassons.






La veuve, Mama Nkelani, a eu particulièrement son moment de chaleur au cœur lorsque le chef de l'État est allé la consoler sur sa chaise...





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