A quand le nouveau Gouvernement ? C’est la sempiternelle question que se posent quotidiennement nombre de congolais, mais sans aucune réponse. Entretemps, il s’observe du côté de la coalition FCC-CACH, une sorte de blocage dans les pourparlers, engagés depuis plusieurs semaines sur cette même question. Secret de polichinelle, les négociateurs de deux camps se jettent mutuellement la responsabilité. A la base, la difficulté à gérer les ambitions. Dès lors que le Premier ministre sortant n’a plus de cœur à l’ouvrage, il est plus que temps de mettre de l’ordre dans la gestion des Finances publiques. Cependant, des analystes passionnés, instruits par la persistance de la crise politique actuelle, conseillent au Président de la République de mettre en place un Gouvernement provisoire composé des secrétaires généraux de l’administration publique, sous la conduite du nouveau Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Etre patient, ce n’est pas attendre, c’est agir en attendant, dit-on.

En fait, depuis quelques jours se soulèvent dans l’agora politique la question sur la réévaluation de la majorité à la chambre basse du Parlement. S’agissant de l’équation Bahati, traduite par le départ de l’AFDC-A du FCC, les mêmes analystes soutiennent que cette nouvelle donne n’est pas de nature à modifier la Majorité à l’Assemblée nationale. Partant de cela, les discussions sur cette question se trouvent être une énorme et inutile perte de temps et d’énergie. Honnis soient donc, les esprits mesquins qui estiment que ce départ de l’AFDC-A, entraine ipso facto la réévaluation de la majorité parlementaire au sein de l’Assemblée nationale. Cette approche suppose que l’on devrait d’abord commencer par la nomination d’un informateur chargé d’identifier cette Majorité. Ensuite, entamer de nouvelles négociations sur le choix d’un nouveau Premier ministre. Une perte inutile de temps pour le Président Tshisekedi dont le quinquennat court depuis le 24 Janvier 2019.

En mode «Gouvernement démissionnaire»

Alors que le Front Commun pour le Congo accuse le Président Félix Tshisekedi de vouloir s’immiscer dans son organisation interne, ce dernier rejetant tout en bloc, accuse les négociateurs FCC d’être eux-mêmes candidats aux différents postes ministériels. C’est tout ce que refuse l’actuel Chef de l’Etat congolais qui n’entend pas du tout voir dans le nouvel Exécutif en gestation, des sénateurs, députés nationaux ou encore des anciens ministres de son prédécesseur, Joseph Kabila. Depuis, le pays s’installe très confortablement dans une crise politique dont seuls les protagonistes, espère-t-on, tirent les dividendes.

Pendant ce temps, le pays fonctionne en mode «Gouvernement démissionnaire», pour ne pas dire expéditeur d’affaires courantes, avec comme conséquence que le Premier ministre sortant Bruno Tshibala, n’a plus l’effectivité du pouvoir, après sa démission acceptée par le Chef de l’Etat. Ce, à la suite de la nomination, le 20 mai 2019, de Sylvestre Ilunga Ilunkamba au même poste. Et donc, on se trouve dans une situation (unique au Congo ?) ou l’on a, d’une part, un Premier ministre sortant, sans signature, qui attend la remise-reprise avec son successeur régulièrement nommé. D’autre part, l’on trouve ce nouveau Premier ministre sans troupes qui continue à attendre impatiemment. Une attente qui aura donc été longue et lassante, suspendue à l’aboutissement des conciliabules FCC-CACH autour de la formation du nouveau Gouvernement.








Ilunkamba, héritier d’une situation financière compliquée

Pendant que s’affrontent les politiques, les vannes des finances publiques sont restées ouvertes. Dans un contexte spécial qui est le nôtre, où des ministres savent qu’ils sont tous partants, personne ne saurait prétendre avoir le contrôle des sorties et des entrées des fonds du Trésor. La conséquence de cette impasse qui s’installe dans la durée, est que le nouveau Premier ministre qui sera le seul comptable de la gestion, risquera d’hériter d’une situation difficile qui le mettrait en porte-en-faux avec les nombreuses attentes de la population. Dans un peu près d’un mois et deux semaines, c’est la nouvelle année scolaire 2019-2020 avec dans toute sa kyrielle les préoccupations aussi bien des enseignants que des parents d’élèves.

A la faveur des promesses électorales du Chef de l’Etat notamment, en rapport avec l’amélioration des conditions de travail des enseignants et la gratuité de l’Enseignement de base dans tous les établissements publics, les parents l’attendent à pied ferme sur ce front Moralité. Le temps ne jouant plus en sa faveur, d’aucuns estiment que le Président Félix Tshisekedi doit placer le curseur au bon endroit et appuyer sur l’accélérateur.

La Pros.
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