* A 30 jours de la rentrée parlementaire, on devrait éviter tout retard dans la formation du Gouvernement, au risque de perturber le calendrier de la prochaine session de septembre.
A quand la sortie du Gouvernement ? Même sans réponse, la question brûle les lèvres de plus d'un Congolais. Après la signature de l'Accord FCC-CACH sanctionnant la fin des négociations sur la formation du tout premier Gouvernement du nouveau Président Félix Tshisekedi, d'aucuns avaient cru, non sans raison, que les choses iraient vite. Et aussi, après que les deux forces coalisées ont remis le dimanche 11 août les listes de leurs candidats ministrables au Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. Lequel respectant son chronogramme a, à son tour, déposé sa première mouture sur la table du chef de l'Etat le mardi 13 août. A partir de là, le pays entier a cru voir sortir la fumée blanche au plus tard le lendemain. Rien de tout cela du moins jusqu'à ce jeudi matin.

Depuis 48 heures, le soleil est comme suspendu sur le ciel de la RD Congo. L'attente du nouvel Exécutif se généralise. L'impatience aussi. Pour preuve, dans l'après-midi de mardi dernier, les Congolais de principales villes du pays, sont restés attentifs à tous les écrits repris sur la bande passante de différents programmes de télévisions locales. Sans doute dans l'espoir d'y trouver un flash annonçant l'imminence de la publication du Cabinet Ilunkamba. Ils ont été plus attentifs encore, au cours de grandes éditions du journal télévisé diffusées dans la soirée du même mardi. En l'occurrence, le 20 heures de la Radiotélévision nationale du Congo (RTNC).

Cependant, au courant de la journée d'hier mercredi 14 août, plus l'heure avançait, plus le désespoir s'emparait des Congolais en général. Les Kinois ont eu leur regard juché sur la RTNC, dans l'espoir que l'ordonnance-couperet du Palais de la Nation, allait finalement tomber. Une fois encore, ces espoirs collectifs se sont révélés illusoires. Comme qui dirait, les jours se suivent et se ressemblent quant à la question de la sortie de l'Exécutif. A l'image du retour annoncé du Christ aux Chrétiens, nul Congolais ne connait ni le jour, ni l'heure, ni la date de la publication de l'équipe Ilunkamba.



DES TIRAILLEMENTS INTERNES

En même temps que l'opinion attend la sortie de l'Exécutif national rd congolais, estampillé Gouvernement de coalition, un vent de tiraillement souffle au sein des partis et regroupements politiques. Principalement, ceux de la coalition. En toile de fond, la clef de répartition en interne. Qui doit prendre quoi ? Quel morceau donner à tel allié ou à tel autre ? Est-ce à déduire que tous ces mécontentements seraient à l'origine du retard observé dans la sortie du Gouvernement ? Est-ce aussi à cause de certains noms repris sur telle ou telle liste qui n'aurait pas plus au Chef de l'Etat qui a le dernier mot ?
On rappelle que mardi dernier, la plateforme Front commun pour le Congo s'était réuni à la très célèbre ferme Kingakati, sous la présidence de son Autorité morale, le Chef de l'Etat honoraire Joseph Kabila. Est-ce aussi à cause de tout ce qui s'est dit au cours de cette rencontre que la mouture définitive du Gouvernement n'est plus sortie hier? Le FCC aurait-il sollicité une surséance, le temps de lui permettre de procéder à d'ultimes accommodations internes ? Autant de questions qui ont nourri les supputations hier mercredi dans les rues de Kinshasa.

Toutefois, la vérité est qu'il n'y avait aucun communiqué officiel de la Présidence de la République, annonçant la publication du Gouvernement, ni au courant de la journée de mardi, ni à une quelconque échéance. Malgré cela, le contexte politique actuel plaide effectivement en faveur de la sortie de cet Exécutif. Le temps n'arrête pas son vol pour permettre aux acteurs politiques Congolais de résoudre leurs problèmes internes. Bien au contraire. Il passe.

A exactement trente jours, c'est la rentrée parlementaire pour la deuxième session ordinaire dont l'ouverture est constitutionnellement prévue le 15 septembre de chaque année. Cette session étant essentiellement budgétaire, le Gouvernement requiert justement un peu plus de temps nécessaire, pour apprêter le projet de loi des Finances de l'Etat pour l'exercice 2020, à soumettre à la sanction de l'Assemblée nationale.

Compte tenu des atermoiements actuels - même si certains membres de la coalition FCC-CCH refusent de l'admettre - qui empêche le pays de se doter d'un Gouvernement, des analystes craignent que ce retard ne puisse perturber le calendrier de la prochaine session ordinaire du Parlement. Alors la question : jusqu'où irait le suspense? Les Congolais sont-ils en droit d'espérer voir la fumée blanche, échapper des cheminées du Palais du peuple ce week-end ? Trêve de supputations, tant il faudrait remettre les pendules à l'heure. Grevisse KABREL
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