Les populations d’Eringeti, Maimoya, Oicha, Mamove, Mbau,et Mavivi ont pris d’assaut la RN 4 [route nationale n°4] le mercredi matin pour dénoncer les massacres des civils attribués, depuis 2014, aux rebelles ougandais d’ADF [Allied democratic force].

Les manifestants se sont rendus et déposé un mémorandum au quartier général de la Mission des Nations unies au Congo (MONUSCO), situé à Mavivi.

« Nous exhortons la communauté internationale à s’engager résolument dans la résolution durable de la crise sécuritaire qui sévit actuellement dans la province du Nord-Kivu. Nous lançons un appel vibrant et solennel à l’ONU, à l’Union africaine, à la SADC [La Communauté de développement d’Afrique australe], à l’Union européenne, à tous les États et amis de la République démocratique du Congo pour assurer pleinement la responsabilité de protéger la population de Beni contre les graves périls auxquels elles sont exposées notamment génocide, épuration ethnique », a déclaré Lewis Saliboko, rapporteur de la société civile du territoire de Beni.

Les autres recommandations sont adressées aux élus de ce territoire. Il leur est demandé « de sécher les activités au Parlement et de venir constater avec la population ce qui se passe ».

Les manifestants demandé au « chef de l’État d’accomplir sa promesse de restaurer la sécurité. Il l’avait promis lors de la campagne électorale et si c’est la démagogie, nous allons nous prendre en charge ».

La MONUSCO est-elle conviée « de faire tout ce qu’elle peut et demander à la CPI [Cour pénale internationale] d’enquêter sur la situation afin d’arrêter tous ceux qui peuvent l’être ».

« Nous sommes conscients que votre zone de Beni est en risque. Nous sommes en train de mobiliser tous nos efforts avec nos partenaires locaux pour protéger et sauver des vies. Nous comptons sur votre coopération habituelle pour changer cette situation », a avancé le chef de Bureau de la MONUSCO, après avoir reçu le mémorandum.

Cette manifestation a occasionné le blocage de la RN4 et par conséquent des véhicules joignant Kisangani à Beni jusqu’en début de l’après-midi.
C’est ainsi que la police avait usé de gaz lacrymogène pour disperser la centaine des personnes rassemblées devant le bureau local de la MONUSCO, suivi un jet de projectiles ayant blessé trois personnes dont un policier.

Eric Lukoki
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