Ce samedi 6 octobre à Kinshasa, les chrétiens catholiques ont suivi avec ferveur et allégresse  les cérémonies du sacre de leur archevêque Fridolin AMBONGO qui a été élevé à la dignité de cardinal par le Pape François. A l’église Saint Albert particulièrement, où officie l’Abbé Vincent Tshomba, des dispositions particulières ont été prises pour permettre aux nombreux chrétiens kinois de suivre en direct cet heureux événement religieux. Cependant, s’il est vrai que cette grandiose cérémonie a été au centre d’intérêt pour des nombreux congolais invités au Vatican, il n’en demeure pas moins vrai que la présence très remarquée des leaders politiques congolais des deux groupes (ex-alliés) qui se disputent la victoire aux élections a été , elle aussi, le point de mire de la curiosité des nombreux congolais et de la presse internationale présents à cette cérémonie.
En effet, c’est pour la première fois depuis le hold up électoral du mois de décembre 2018 que les 2 leaders de CACH et les 4 autres leaders restants de LAMUKA se retrouvent face à face, ou plutôt côte à côte, sous un même toit. Ne dit-on pas que les images parlent parfois mieux que les discours ? Surtout quand il s’agit des discours fleuves et confus des politiciens ? Les congolais présents au Vatican ont vu ces braves leaders politiques se concurrencer à soigner leur look : chacun s’efforçait, à qui mieux mieux, à paraître plus rassurant, grave, serein et sympathique aux regards inquisiteurs des congolais qui, au-delà des apparences, scrutaient les moindres faits et gestes pour chercher à savoir si cet événement religieux ne cachait pas un calendrier politique secret des hommes politiques congolais qui, de leur côté, se regardaient en chiens de faïence !
Mais leur curiosité n’a pas attendu longtemps pour avoir la réponse à ses questionnements. Car dans son speech durant le repas offert aux invités, l’évêque congolais et porte-parole du lauréat du jour qui s’adressait aux convives a vite crevé l’abcès. Après avoir procédé à la présentation des deux familles politiques, il a enchaîné : « Nous avions beaucoup de doute et d’inquiétude parce que nous ne croyions pas qu’ils allaient tous répondre à notre invitation. Mais voilà, ils sont tous là ! » Salve d’applaudissements dans la salle. Et l’évêque de poursuivre : «Mais si vous voyez qu’’ils sont tous là, c’est que quelque chose de bien se prépare!» Applaudissements !
Qu’est-ce qu’il se prépare donc en sous-mains ? L’église catholique mieux, la Conférence épiscopales des évêques du Congo, la CENCO en sigle, a habitué le peuple congolais à la langue de bois et aux surprises souvent désagréables. Et quoiqu’on dise, la cérémonie de ce samedi 06 octobre au Vatican est sans conteste un évènement religieux qui en cache un autre, politique celui-là ! Mais quel est –il ? C’est aux congolais d’en chercher la réponse avant la surprise.
FAYULU est-il réduit à l’«opposition» …dans un pays occupé ?
Les évêques congolais, disions-nous, sont passés maîtres dans l’art des discours sibyllins et des thèses alambiquées. Dans son speech aux convives pendant le repas, le porte-parole du Cardinal est sorti du cadre religieux pour s’appesantir brusquement sur la présence des hommes politiques congolais. Il a d’abord exalté la capacité exclusive de la CENCO à mettre autour d’une table tous les politiciens congolais. Il a ensuite précisé que pour la circonstance, la CENCO venait encore de réunir, d’un côté « ceux qui sont au pouvoir. Ils sont tous là », et l’orateur de poursuivre : «du côté de l’opposition nous nous demandions est ce qu’ils seront là ? Mais comme vous voyez, ils sont tous là ! Notre ami Fayulu est là  (applaudissements dans la salle), Jean Pierre Bemba est là, (applaudissements dans la salle)…etc. » Ce message mérite d’être décrypté par les congolais eux-mêmes pour découvrir ce qui se trame derrière le rideau religieux.  
Après cette déclaration faite devant le public congolais et devant tous les quatre leaders de LAMUKA, Martin Fayulu compris, est-ce à dire que le dossier de la fraude et du hold up électoral est définitivement enterré ? Est-ce à dire que le combat de la « vérité des urnes » cher à Martin Fayulu est mis au placard de l’histoire? Le peuple congolais qui attend jusqu’ici des consignes pour poursuivre le combat en vue du recouvrement de sa souveraineté mérite au moins une réponse et un éclaircissement !
Paris, le 08 Octobre 2019
Candide OKEKE
L’OEIL DU PATRIOTE
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