APARECO NEWSLETTER
Sanctions contre les bonzes de “Joseph Kabila” :
Pourquoi l’UE et les Etats-Unis voudraient-ils faire marche-arrière ?

Ce lundi 07 octobre 2019 dans son édition de 13h45, RFI a lâché sur ses antennes une information importante selon laquelle «dans quelques semaines, l’Union européenne doit décider de renouveler les mécanismes engagés contre une quinzaine de personnalités congolaises. » Et RFI fait observer tout de suite, je le cite : «lorsqu’il s’est rendu à Bruxelles, le président Tshisekedi a demandé à ce qu’elles soient assouplies.» 
Comme on le voit donc, le lobby tutsi-rwandais au pouvoir à Kinshasa et dont « Joseph Kabila » est l’incarnation, a commencé la reconquête du partenariat avec ses anciens partenaires occidentaux. Après avoir conquis la direction des grandes institutions de la RDC dont le Senat, le Parlement, ainsi que les portefeuilles stratégiques du gouvernement dont principalement celui des mines, «Joseph Kabila » estime que le moment est venu pour se lancer à la reconquête du partenariat avec l’Occident. Mais il ne peut pas le faire directement. Et c’est son mentor, Paul Kagamé qui s’est chargé de cette  mission auprès de l’UE et des Etats-Unis. Cette démarche fut entreprise lors de sa participation au sommet du G7 à Biarritz. Ses interlocuteurs occidentaux (européens et américains) lui ont fait comprendre que leurs gouvernements seraient plus à l’aise à revenir sur leur décision si cette demande était faite directement par l’actuel président congolais Félix Tshisekedi en personne. C’est ainsi que Paul Kagamé et « Joseph Kabila » ont fait pression sur Félix Thsisekedi, en échange des « faveurs pour son pouvoir», d’intercéder, lors de son voyage euro-américain, auprès de l’UE, des Etats-Unis et de l’ONU en faveur de la levée des sanctions contre les 16 proches collaborateurs de Joseph Kabila qui se trouvent être aussi des fidèles agents du régime rwandais au pouvoir en RDC.












Et dès que Félix Tshisekedi a formulé sa demande à Bruxelles à la grande surprise et  déception du monde et surtout du peuple congolais et des ONG des droits de l’Homme, « Joseph Kabila » n’a pas perdu de temps. Il a chargé, il y a une plus d’une semaine, son actuel ministre des Droits humains au sein du gouvernement Ilunga, lui-même frappé par les sanctions, d’exiger au Conseil des droits de  l’Homme de l’ONU la levée immédiate des sanctions de l’UE, des Etats-Unis et de l’ONU qui frappent les 16 proches collaborateurs civils et militaires d’Hyppolite Kanambe. 
Durant les 18 années passées au sommet des institutions de la RDC, « Joseph Kabila » a eu le temps d’apprendre et de connaître l’âme profonde des occidentaux. Il sait bien qu’au-delà des principes d’éthique politique brandis et proclamés du bout des lèvres par les dirigeants politiques des pays occidentaux contre lui, seuls comptent à leurs yeux les rapports de force basés sur les intérêts. Ainsi, après s’être accaparé de l’effectivité du pouvoir sur le Sénat, le Parlement, le Gouvernement central, les Assemblées et les Gouvernements provinciaux, « Kabila » sait que le moment est venu pour lui de renégocier, pied à pied, les nouveaux rapports entre lui et l’Occident, son ancien mentor et allié et complice. Il lui fallait seulement soigner la manière en leur laissant le soin de choisir la méthode d’approche. C’est pour cela que Félix Tshisekedi a été choisi par les occidentaux eux-mêmes comme  subterfuge pour sauver la face et éviter l’humiliation !  
Du coup, comme l’a affirmé RFI, certains pays européens se sont mis à soutenir la «médiation» de Félix Tshisekedi et partant sa plaidoirie en faveur de … « Joseph Kabila» et ses bonzes. Et la boucle est bouclée ! Depuis lors, des réunions se multiplient entre les différents lobbies et Think tank politiques et financiers à travers les capitales des pays européens et des Etats-Unis d’Amérique. Car ces pays veulent se cacher maintenant derrière Félix Tshisekedi pour absoudre tous les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par le régime rwandais d’occupation avec le concours des collabos congolais. Ainsi on peut aisément comprendre, dans le reportage de RFI, ce commentaire sarcastique de ce diplomate européen  qui a dit : « rien n’aurait pu être envisagé sans la demande effective de Félix Tshisekedi». Le tour est donc joué ! 
Et dans leur effervescence à justifier l’injustifiable, les Européens vont jusqu’à piétiner les règles fondamentales du droit. A cet effet, dans son reportage, RFI cite un diplomate européen qui, pour tenter de justifier la décision de l’UE d’absoudre les criminels de guerre et de droit de l’Homme en RDC a répondu : « Pour maintenir ces personnalités sous sanction, il nous faut des nouveaux éléments publics, articles ou rapports d’ONG, qui prouvent qu’ils continuent de nuire, et on n’en trouve pas » ! Tiens donc ! Voilà un nouveau principe du droit qui veut que pendant qu’un violeur ou un assassin est poursuivi pour des crimes commis, s’il ne commet pas entretemps d’autres crimes, il peut être relaxer! 
Cette attitude de l’Occident vis-à-vis de l’Afrique en générale et de la RDC en particulier,  me rappelle cette boutade de Jean  de La Fontaine dans sa fable «Les animaux malades de la peste». Il a dit avec raison : «Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir » 
Nous avons apprécié la levée de boucliers observée parmi les ONG internationales des droits de l’Homme qui crient au scandale auprès des gouvernements membres de l’UE et des Etats-Unis d’Amérique. Ils ont stigmatisé la boulimie des pays occidentaux pour les intérêts financiers. Un des experts de l’ONU qui avait pris part à l’enquête qui a abouti aux sanctions contre les proches de « Kabila » n’a pas caché sa colère et sa déception vis-à-vis de l’UE et des Etats-Unis qui « bafouent les droits des victimes » en RDC.
Mais à travers cette saga, les plus concernés sont les Congolais eux-mêmes ! Le tableau de la situation qui se dessine clairement sous nos yeux illustre à suffisance l’alliance des vautours qui se sont donné rendez-vous sur le firmament congolais pour s’abattre sur notre sol et sous-sol. Le salut ne viendra ni du Nord ni du Sud, ni de l’Est ni de l’Ouest. Le salut viendra des Congolais eux-mêmes ! Pourvu qu’ils s’élèvent et s’unissent, pendant qu’il est encore temps, pour stopper la cohorte des rapaces professionnels en provenance de tous les horizons de la terre pour piller leurs richesses et détruire leur pays, la République Démocratique du Congo. 
Ingeta !
Que Dieu vous bénisse !
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top