Les rues de Kinshasa ne recevront plus de manifestants ce week-end. Et pour cause, la marche pacifique du Comité laïc de coordination (CLC), initialement prévue demain samedi 19 octobre, a été reportée à lundi prochain. La raison, le lancement officiel, ce samedi 19 octobre, de l'opération "Kinshasa Bopeto" dont le coup d'envoi sera donné par le chef de l'Etat. D'où le compromis résultant des échanges hier jeudi, entre le Gouverneur de la ville Gentiny Ngobila et la délégation du CLC conduite par Isidore Ndaywel E-N'ziem, l'une des grandes figures de cette organisation proche de l'Eglise catholique.
Suite à une coïncidence de calendrier qui fait que la marche du CLC et le lancement de l'Opération "Kinshasa Bopeto" soient prévues à la même date du 19 octobre, Gentiny Ngobila a expliqué à ses hôtes que l'Hôtel de ville ne serait pas en mesure d'encadrer la manif du CLC. Ce qui explique son report à ce lundi. Toutefois, Isidore Ndaywel précise que dans les autres grandes villes du pays non concernées par l'Opération "Kinshasa Bopeto", la marche aura bel et bien lieu demain samedi.
Le numéro 1 de la ville de Kinshasa a signifié à ses interlocuteurs qu'il n'a nullement l'intention manifeste de vouloir fouler aux pieds leurs revendications, du reste légitimes. Bien au contraire. "Nous voulons créer une synergie autour de l'opération Kinshasa Bopeto, qui est un événement d'intérêt capital pour la population kinoise. Kinshasa Bopeto est une philosophie qui vise le changement de mentalité par l'abandon des pratiques peu orthodoxes parmi lesquelles la corruption ", a précisé l'autorité urbaine.
Qui plus est, Gentiny Ngobila, a affirmé à la délégation du CLC qu'il était plus que temps de lutter contre l'insécurité ambiante qui a élu domicile dans la vaste métropole rd congolaise. En plus de cette frayeur généralisée, l'autorité urbaine ajoute des aspects liés à l'hygiène environnementale, qui constitue une véritable épine sous ses pieds. A plus d'un égard, la ville est insalubre. Il faudrait engager des travaux de son assainissement et redorer son blason terni depuis plusieurs décennies.
Côté CLC, la réaction du Gouverneur de la ville de Kinshasa a été appréciée à sa juste valeur. "Cette rencontre ne nous a pas laissés indifférents ", confesse le Prof Isidore Ndaywel, l'un des organisateurs de la marche, avant de considérer l'audience que leur a accordée Gentiny Ngobila comme une marque de considération.
SOUTIEN DU CLC A L'"OPERATION KINSHASA BOPETO"
Dans l'entendement de ses géniteurs, l'"Opération Kinshasa Bopeto" se veut une approche holistique. Elle ne se limite pas seulement à l'aspect stricto sensu d'hygiène environnementale dans sa diversité. En l'occurrence la pollution sonore diurne et nocturne. Bien plus, "Kinshasa Bopeto" prend également en charge le changement de mentalité et la lutte contre la corruption, conformément à la vision du nouveau Chef de l'Etat, Félix Tshisekedi qui en fait le cheval de bataille de son quinquennat.
Les organisateurs de la procession ont d'autant plus aisément coopéré avec l'Hôtel de ville qu'ils sont convaincus que les deux démarches (Opération kin Bopeto et marche) procèdent du même souci. Celui d'améliorer l'ordinaire des Congolais.
Jugeant conformes, les objectifs du Programme "Kinshasa Bopeto" avec ceux de la marche du CLC, Isidore Ndaywel promet l'appui total de leur organisation à l'initiative de l'Hôtel de ville. Ce, en vue d'une appropriation inconditionnelle et sans faille de ce vaste projet d'intérêt général.
Cependant, le CLC n'espère pas voir l'"Opération Kinshasa Bopeto", se réduire en un simple programme de façade. Mieux, un acte factuel. Bien au contraire. Le CLC souhaite que le projet susnommé soit une action pérenne, sur fonds dechangement réel de mentalités des Kinois, avec des effets induits sur l'environnement. Selon des sources qualifiées de l'Hôtel de ville, l'"Opération Kinshasa Bopeto", sera officiellement lancée demain dans la matinée à partir de la commune de Bandalungwa, en présence de Félix Tshisekedi, en séjour depuis hier à Washington.
Pour plusieurs raisons, le compromis Hôtel de ville de Kinshasa -CLC est à saluer, dans la mesure où il tient compte de l'intérêt général. La promptitude de l'autorité urbaine à reconnaitre à ses hôtes, le droit de marcher, participe au respect du jeu démocratique en ce que la Constitution du 18 février 2006 en vigueur en RD Congo, en son article 26, garantit la liberté des manifestations sur les voies publiques ou en plein air. Et la marche du CLC est justement un mode d'expression démocratique d'une portion des Congolais.
Sous les tropiques, le vaste Programme "Kinshasa Bopeto" concerne également le CLC, dès lors que les résultats attendus sont bénéfiques pour tous les Kinois. Un esprit ne pouvant habiter que dans un corps sain. Grevisse Kabrel et Fyfy Solange TANGAMU
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