Homme de parole, le Vice-premier ministre Tunda Ya Kasende n'a pas attendu une éternité pour concrétiser ses promesses. Trente-quatre jours après sa prise de fonction, le numéro un de la Justice et Garde des sceaux a fait libérer 385 prisonniers de l'ex-prison centrale de Makala le samedi 2 novembre dernier. Une liberté conditionnelle qui a plongé dans l'euphorie les bénéficiaires de cette mesure de grâce.
Il s'agit, a précisé le patron de la justice congolaise, des condamnés du ressort de la Cour d'Appel de Kinshasa Gombe et de la Cour d'Appel de Kinshasa Matete ayant rempli les conditions légales et dont les dossiers ont été minutieusement analysés par les magistrats de ces deux juridictions.
S'adressant aux prisonniers en voie d'être relâchés, le VPM Tunda Ya Kasende a précisé que cette libération est accompagnée de deux conditions que les prisonniers ainsi libérés devront absolument observer. A savoir : ne pas encourir de peine privative de liberté durant toute la période de la peine restante et ne pas causer des scandales par leur conduite au sein de la société.
"Cette libération que je vous accorde ce jour ne sera définitive qu'en remplissant ces deux conditions. Celui qui va commettre des infractions durant cette période verra sa peine s'additionner à celle qui lui restait avant cette libération", a martelé Tunda Ya Kasende. Le VPM a affirmé que cette libération conditionnelle est consécutive à un arrêté qu'il a pris conformément à la loi, le 1er novembre dernier, portant mesures de libération conditionnelle.
HUMANISATION DES PRISONS
"Nous sommes ici pour libérer une deuxième catégorie des prisonniers. Cette libération rentre dans le cadre du processus de désengorgement des milieux carcéraux de la RDC. Elle est conforme à la Loi. On n'a pas libéré ceux qui ont violé des femmes et ceux qui ont tué", a-t-il déclaré.
Le VPM Tunda Ya Kasende a affirmé que cette libération s'inscrit dans le cadre de la vision du chef de l'Etat d'humaniser les conditions carcérales de toutes les prisons de la RDC. " Nous voulons faire en sorte que la justice congolaise ne soit pas barbare. Un condamné n'est pas un sous homme. Il reste un être humain", a-t-il déclaré.
Le n°1 de la Justice et Garde des Sceaux a mis en garde les animateurs des institutions de la République qui s'évertueraient à mal gérer la chose publique. "Nous accordons la liberté provisoire à certains prisonniers. Mais il y a maintenant de la place pour tous ceux qui volent et l'argent et les biens de l'Etat congolais", a-t-il prévenu.
DESENGORGER LES PRISONS DU PAYS
Agréablement surpris, le directeur de la prison centrale de Makala a salué le geste du Vice-premier ministre, ministre de la Justice et Garde des sceaux. D'après lui, cette liberté conditionnelle s'inscrit dans le cadre de la vision du Président Félix Tshisekedi et celle du VPM consistant à désengorger les maisons carcérales de la RDC.
Cette libération conditionnelle intervient après la liberté préventive accordée à 237 détenus de Makala le 19 octobre 2019. Le VPM a affirmé qu'après Kinshasa, l'heure est à présent à plusieurs autres maisons carcérales de la RDC. Orly-Darel NGIAMBUKULU
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