Nouveau coordonnateur du Présidium de la coalition Lamuka, Adolphe Muzito conduisant une délégation de quelques cadres et députés élus de cette plateforme, a pris langue, lundi 9 décembre, avec la Représentante du Secrétaire Général des Nations unies, au sujet de l’insécurité en RD. Congo. Laquelle insécurité découle principalement des tueries et atrocités commises par les rebelles ADF dans la partie Est du pays. Et, même si les populations de l’Est appellent à un départ de la Monusco, Adolphe Muzito a, au nom de Lamuka, laissé comprendre que le retrait de cette mission onusienne n’est pas opportun, au regard de la cacophonie qui, selon lui, règnerait dans la gestion même de la République.

Contrairement à ce que souhaite la plupart des gens, Adolphe Muzito a interpellé la Monusco à faire preuve de plus d’efficacité dans la protection de la population. Un appel qui tombe à pic surtout que le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi, faudrait-il tout de même le rappeler, a ordonné la mise en place des opérations conjointes entre les Forces armées de la RD. Congo (FARDC) avec les troupes onusiennes. Qui plus est, cette plateforme politique a convié cette institution que dirige Leila Zerrougui, à jouer un rôle dans la mise en œuvre des réformes structurelles nécessaires, ‘’susceptibles de trouver une solution à la déliquescence de l’Etat, tributaire du chaos électoral de 2018’’; à continuer d’appuyer l’armée, avec sa logistique ; à pouvoir tolérer les manifestations populaires, nécessaires pour interpeller les gens au pouvoir ainsi que la Communauté internationale sur leurs responsabilités en matière de protection de la population face aux massacres ; etc. Lamuka a, de l’autre côté, invité la Communauté internationale à renforcer davantage le mandat de la Monusco ou encore à s’impliquer dans l’obtention d’un consensus national, autour des réformes structurelles nécessaires notamment, celles en rapport avec les forces de sécurité.



Par ailleurs, la population se doit de continuer à organiser des marches pacifiques pour que les gens au pouvoir et la communauté internationale puissent agir, a martelé le nouveau coordonnateur de Lamuka.

Corneille Lubaki



Communiqué de presse du 09 Décembre 2019

Le lundi, 09 Décembre 2019, la Représentante du Secrétaire Général des Nations unies a reçu le Coordonnateur de LAMUKA, À. MUZITO, accompagné d’une forte délégation composée, principalement des membres de la Cellule politique, du Secrétariat technique et des honorables députés nationaux de LAMUKA, élus de l’Est du pays, principalement BENI et GOMA.

À l’issue de cet entretien avec la Représentante du Secrétaire Général des Nations unies, le Coordonnateur de LAMUKA a transmis les messages suivants:

A la communauté internationale:
– de renforcer davantage le mandat de la Monusco, en application du chapitre 7 de la Charte des Nations unies;

– de s’impliquer dans l’obtention d’un consensus national, autour des réformes structurelles nécessaires, notamment celles sur les forces de sécurité;



– d’accompagner la Rdc avec un plan de construction d’un État démocratique et républicain.

Au peuple congolais:
– il dit toute sa compassion à nos compatriotes de l’Est du pays en général et de Beni, en particulier ainsi que ses sincères condoléances aux familles éprouvées;

– il demande à la population de continuer à organiser des marches pacifiques pour que les gens au pouvoir et la communauté internationale puissent agir;

– il attire l’attention de tous, sur le fait que la plus grande responsabilité pour la sécurisation de l’Est, incombe aux gens du pouvoir, qui sont censés donner les moyens conséquents à notre armée, à mettre fin aux complicités constatées et dénoncées avec les forces ennemies.

À la Monusco, le Coordonnateur suggère:
– de jouer un rôle dans la mise en œuvre des réformes structurelles nécessaires, susceptibles de trouver une solution à la déliquescence de l’Etat, tributaire du chaos électoral de 2018;

– de tolérer les manifestations populaires, nécessaires pour interpeller les gens au pouvoir ainsi que la Communauté internationale sur leurs responsabilités en matière de protection de la population face aux massacres.

– de dénoncer tous les acteurs des massacres auprès de la justice congolaise, au besoin, auprès de la justice internationale;

– de continuer à appuyer l’armée, avec sa logistique.

En définitive, le Coordonnateur de LAMUKA estime que le retrait de la Monusco, n’est pas opportun, vu la déliquescence actuelle de l’Etat mais l’interpelle à davantage d’efficacité dans la protection de la population.

Fait à Kinshasa, le 09 Décembre 2019

Le Porte-parole du Coordonnateur de LAMUKA
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