*La journée internationale de lutte contre la corruption est célébrée le 9 décembre de chaque année. A cette occasion, le Vice-premier ministre, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Me Célestin Tunda ya Kasende est monté au créneau, dans un message radiotélévisé, pour décrier l’un des fléaux qui ne cesse de gangrener la République Démocratique du Congo. Pour mettre en œuvre la vision du Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et du Gouvernement conduit par le Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, le VPM en charge de la Justice congolaise promet de mettre sur pied des organismes appropriés de proximité pour dénicher, traquer et éradiquer la corruption dans ses diverses manifestations. Car, dit-il, ces instruments permettront, avec une loi claire, de lutter contre toutes les formes de fraudes et d’atteinte à la probité qui détruisent la solidarité nationale et l’exemplarité de la République. Lisez, ci-dessous, l’intégralité de l’allocution du Vice-premier ministre, ministre de la Justice et Garde des sceaux, Me Célestin Tunda ya Kasende sur la corruption.

Allocution du VPM en Charge de la Justice et garde des Sceaux Célestin Tunda ya Kasende

Organisée pour la première fois en 2008, à l’initiative de nations unies pour commémorer le lancement de la convention mondiale contre la corruption ouverte à la signature dès décembre 2003 et à laquelle la RDC a adhéré le 23 septembre 2010. Cette date est une occasion pour s’appesantir sur la situation et les réalités que doivent affronter le pays pour lutter contre ce terrible fléau qui ne cesse de gangrener la nation. Chers compatriotes, le thème retenu cette année est évocateur. ‘’Unie contre la corruption, pour le développement, la paix et la sécurité’’. Avec comme un sous-thème national, ‘’corruption, véritable cancer social pour le peuple congolais’’. Ce thème pousse à plus de réflexion sur la corruption dont la lutte doit être l’affaire de tous.

Chers compatriotes

Pour mettre en œuvre la vision du chef de l’Etat, son Excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et du Gouvernement conduit par son Excellence le premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba, nous devons dès ce jour en urgence, mettre en place une stratégie nationale de lutte contre la corruption qui définit notre politique en matière d’éducation, de convention et d’application de la loi concernant la corruption. La lutte contre la corruption est en effet devenue aujourd’hui est un enjeu global par son caractère transversal. La corruption est l’une des graves menaces qui pèsent sur le développement, l’état de droit, mais également sur la sécurité ou la stabilité des Etats et au-delà sur la sécurité internationale.

La corruption a un impact négatif, inconstatable sur le développement. Cet impact est d’autant plus fort que les populations les plus touchées par la corruption sont aussi et bien souvent, les populations les plus pauvres. La corruption freine le développement économique et durable. Selon la Banque mondiale, la corruption contribuerait à renchéri de près de 25% le coût de contrat pour les pays en développement. Au-delà de la perte financière, la perte des consciences des citoyens ou de ses facteurs économiques ruinent la légitimité des pouvoirs publics et leurs capacités à mobiliser des ressources domestiques pour le développement.



La corruption pèse également sur l’Etat de droit lorsque l’assiette des secteurs comme la Police ou la justice, favoriser un environnement anti-démocratique, contribuer à la déstabilisation des Etats, voire des réseaux entiers et compliquer ainsi davantage la réalisation des objectifs du millénaire.

A ce titre, la corruption contribue à la croissance et à la pérennisation des activités criminelles en entravant la capacité des Etats à lutter efficacement contre le trafic. En ce qui concerne la justice, les douanes, les impôts, l’immigration, l’enseignement supérieur et universitaire, l’administra publique, la police, l’armée, les entreprises publiques et tous les secteurs de la vie natioale. Tout le monde se souvient de ‘’madesu ya bana, mbote ya likasu, na mela mayi, fonction eleki grade, mbongo ya transport, du circui ou branchement, des points sexuellement transmissibles, fongwama masolo, lesa punda elesa yo, motivation, cop eleki salaire…’’ Ces termes transformés en mode de vie ont causé des ravages ont détruit toute notre société par leurs effets négatifs sur le développement. Ainsi, pour mener la lutte contre la corruption, la détermination des Etats, mais également d’autres acteurs comme le secteur privé est essentiel.

Il est aussi important de pourvoir s’appuyer sur des outils efficaces. C’est dans cette perspective que j’ai annoncé et j’y travaille pour la mise sur pied des organismes appropriés de proximité pour dénicher, traquer et éradiquer la corruption dans ses diverses manifestations. Ces instruments permettront, avec une loi claire de lutter contre toutes les formes de fraudes et d’atteinte à la probité qui détruisent la solidarité nationale et l’exemplarité de la république. Chers compatriotes, une lutte vigoureuse contre la corruption implique en soi que puisse être assuré le recouvrement des avoirs acquis illicitement. D’autant plus que ceux-ci sont souvent logés en dehors du pays.

Il importe pour cela, de concilier les besoins des pays requérants et les nécessaires garanties juridiques et procédurales des pays requis. Pour franchir les éventuelles difficultés techniques et juridiques, en un recouvrement effectif, le renforcement de la coopération internationale entre les Etats requérants et les Etats requis, en particulier en amont, les procédures judiciaires apparait comme un élément clé.

A cet égard, nous saluons l’initiative pour la restitution des avoirs volés, initiative que la Banque mondiale a lancé, en collaboration avec l’Office des Nations unies contre la drogue et le deal, afin d’appuyer les efforts menés à l’échelle internationale, l’élaboration d’outils, dans le cadre de cette initiative et la mise en place d’un réseau des points focaux Interpol témoigne d’une dynamique positive. On ne se lasse pas de le dire, on peut espérer gagner la lutte contre la corruption sans la volonté de tous de vouloir la gagner, en premier lieu de nos dirigeants politiques malgré les limites objectives qui pèsent encore sur le noyau avec la bonne volonté manifeste de tous, on peut s’honorer d’avoir pris à bras le corps la lutte contre la corruption ce crime dangereux pour le développement et même pour la stabilité de notre pays.



Chers compatriotes, comme disait Alexis de Tocqueville, ce qui met danger la société, ce n’est pas la grande corruption de quelques-uns. C’est plutôt le relâchement de tous. Effectivement, pour que la lutte contre la corruption puisse vraiment réussir, il faut une prise de conscience effective de la part de chaque citoyen est indispensable et une forte volonté politique de la part de nos dirigeants est plus que nécessaire. Alors, engageons-nous dès maintenant, mobilisons-nous dès à présent, conjuguons des efforts afin de lutter contre la corruption et bâtir ensemble un avenir meilleur pour nos enfants.

Mesdames et messieurs, chers compatriotes, je vous remercie.
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