« Qui veut aller plus loin ménage sa monture ». On dirait que cet adage tiré de la pièce de Racine inspire actuellement la classe politique congolaise.

Alors que le président de la République n’a pas encore fait une année de son mandat, les regroupements politiques issus des élections de 2018 se placent en ordre de bataille pour les échéances de 2023.

En vue des élections, « Ensemble pour le Changement » devient « Ensemble pour la République »



Tout commence avec le regroupement politique « Ensemble pour le Changement » de Moïse Katumbi. Celui-ci rêve d’un grand parti politique fort capable de faire face à d’autres partis qui ont déjà fait l’histoire dans le pays.

Pour y arriver, il réunit les membres d’Ensemble à Lubumbashi dans les assises dites de « Lofoi » et la majorité des responsables des partis qui composent ce regroupement politique, acceptent d’abandonner les leurs et de mettre vie à un nouveau parti.

C’est la naissance de « Ensemble pour la République » avec Moïse Katumbi comme président et de Pierre Lumbi comme Secrétaire Général.

FCC en retraite à Kisantu



Le Front Commun pour le Congo (FCC) emboîte le pas à Ensemble pour la République et ses membres vont réunir à Kisantu pour parler de l’avenir de leur regroupement politique.

Le 23 décembre ils se retrouvent à côté de leur autorité morale, Joseph Kabila pour lui présenter les résolutions de Kisantu. Il en sort la volonté de ce regroupement politique de se muer en un seul parti politique. L’objectif remporter les élections de 2023 à tous les niveaux.

CACH se tâte encore





Des informations en provenance du « Cap pour le Changement » (CACH) du président de la République, Félix Tshisekedi et de son Directeur de Cabinet, Vital Kamerhe, font savoir qu’une idée pareille serait sous réflexion mais que des résistances proviendraient de l’UDPS qui pense qu’il peut y aller seul et remporter les élections prochaines, même si certains cadres sont d’accord avec la proposition de Kamerhe de se muer en plateforme politique.

Lamuka en ordre dispersée



D’autres informations font savoir qu’au sein du Mouvement de Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba, l’idée serait de frapper à la porte du FCC pour une coalition. Des informations qui ont été depuis démenties mais reste à prendre avec réserves...

En attendant, Martin Fayulu et Muzito (Lamuka) poursuivent leur combat pour la « Vérité des urnes » alors que Bahati Lukwebo se bat avec Néné Nkulu pour la paternité de l’Alliance des Forces Démocratiques du Congo et Alliés (AFDC-A).



Tout porte donc à croire que les regroupements et coalitions actuelles ne voient désormais que la présidentielle de 2023 et que la bataille s’annonce dure. Mais le risque est trop grand : celui de sacrifier le vrai débat sur les questions sociales et d’intérêt commun. Les uns et les autres ne devraient-ils pas s’unir et chercher par exemple à proposer des vraies solutions aux problèmes sociaux et sécuritaires de l’heure ? Que gagne le peuple dans cet éternel recommencement à la congolaise alors que le pays se meurt ?

Thomas Uzima
MEDIA CONGO PRESS
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top