Envol, la formation politique du député Delly Sesanga a déposé depuis le mois d’août dernier, un projet de révision de la Constitution. L’élu de Luiza et ses camarades du parti remettent en selle un sujet demeuré longtemps tabou au sein de la classe politique rd congolaise.
La grande question que se pose l’opinion jusque-là est celle de savoir si l’Envol parviendra à rallier à sa cause la majorité des parlementaires à l’Hémicycle. En suivant le grand oral de Félix Tshisekedi devant le Congrès vendredi, tout porte à croire que le premier d’entre les Congolais adhère au projet de révision constitutionnelle de Delly Sesanga. A l’instar du leader de l’Envol, le chef de l’Etat congolais épingle deux articles phares de la Constitution sur les 34 visés par l’Envol pour être corrigés.
Il s’agit du retour à l’élection présidentielle à deux tours et la sempiternelle question de la double nationalité.
Sur la disposition en rapport avec la double nationalité, que nombre de Congolais appellent à réformer, l’Envol propose : l’affirmation de la double nationalité, le droit à la nationalité congolaise pour les Congolais d’origine et l’introduction d’une procédure de réintégration, qui diffère de celle du recouvrement.
Le président de la République fait savoir que le temps est venu d’arrêter avec l’ambiguïté sur la double nationalité qui, à ses yeux, ne profiterait à personne.
«Depuis le moratoire voté par l’Assemblée nationale, sous la direction de Vital Kamerhe, aucune mesure n’a été prise pour mettre fin à ce problème... il est temps de mettre fin à cette ambiguïté qui ne profite à personne...», estime le premier d’entre les Congolais. Félix Tshisekedi invite ses compatriotes à évacuer cette question vue par les Congolais de la diaspora comme une injustice.
Au pied de l’article 10 de l’actuelle Constitution, «La nationalité congolaise est une et exclusive. Elle ne peut être détenue concurremment avec aucune autre. La nationalité congolaise est soit d’origine, soit d’acquisition individuelle».
Sur ce sujet précis de la double nationalité, le président de l’Envol avait fait savoir que la disposition relative à l’exclusivité de la nationalité congolaise, qui ne peut être détenue concurremment avec une autre, était largement dépassé.
«Pour nous, l’exclusivité de la nationalité congolaise est une réalité dépassée », avait souligné l’élu de Luiza, affirmant que son parti a opté pour la double nationalité, réaliste au regard de l’apport combien important d’une frange de la diaspora congolaise aujourd’hui exclue à cause de cette disposition constitutionnelle.
S’agissant du scrutin présidentiel à deux tours, le président de la République explique que cela permettra au candidat qui sera élu, de jouir d’une légitimité suffisante.
«Ne devons-nous pas nous interroger sur les avantages du rétablissement du second tour de l’élection présidentielle ?, de manière à ce que le vainqueur puisse être revêtu de la légitimité suffisante pour appliquer sa vision, partant d’une posture de rassemblement et être comptable devant le peuple «, déclare FATSHI très applaudi par son auditoire.
A noter que le projet de révision constitutionnelle porté par deux élus d’Envol, Jean-Marc Mambindi et Simon Mulamba, vise aussi à renforcer les articles intangibles de la Constitution. Aux yeux de Sesanga, il est hors de question de toucher à l’article 220, qui stipule que « le principe du suffrage universel, le nombre et la durée des mandats du président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle ».
Au regard des points relevés par Delly Sesanga, la Constitution de 2006 a montré ses limites, et donc une révision s’impose pour corriger certaines faiblesses y décelées. Pour le grand bien de tous. Didier KEBONGO
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