Le Premier ministre Sylvestre Ilunga s'est entretenu hier lundi 20 janvier avec une délégation de la Banque mondiale conduite par son directeur des opérations, Jean-Christophe Carret. Les modalités d'appui de la gratuité de l'enseignement primaire en RDC est le principal sujet abordé au cours de cette audience qui s'est déroulée à la Primature.Au cours de cet entretien, auquel a également pris part le vice-ministre de l'Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Didier Budimbu, le chef du Gouvernement et la Banque mondiale ont évalué le projet d'urgence sur l'équité et le renforcement du système éducatif au Congo Kinshasa proposé au Premier ministre congolais et à soumettre au Conseil d'administration de l'Institution de Bretton Woods.
Ce projet, auquel on a alloué un montant de 1 milliard de dollars américains sur trois ans, tient à l'amélioration de la gouvernance du secteur éducatif. Il comporte trois axes principaux, à savoir ; l'identification des enseignants non payés, le code de conduite que les enseignants doivent signer, ainsi que le recrutement des enseignants sur base d'un test.
TROIS POSTES A FINANCER
Au sujet de la gratuité de l'enseignement de base, en octobre 2019 déjà, Jean-Christophe Carret avait précisé que trois postes seraient financés, après approbation de l'opération d'appui d'urgence par le Conseil d'administration de la Banque mondiale. Il avait annoncé dans la foulée que l'Institution de Bretton Woods allait ''financer le paiement de salaire des enseignants, leur transport et les frais de fonctionnement des écoles''
.Pour montrer l'importance et l'urgence du projet, le directeur opérations de la Banque mondiale en RDC avait relever la présence de " 18 millions d'élèves " qui suivaient " les cours à l'école primaire ". Ce qui, pour la Banque mondiale, pousse à aider la RDC dans ce secteur capital de la vie nationale qu'est l'éducation.
" TROIS MILLIONS D'ENFANTS NE VONT PAS A L'ECOLE
Il avait également reconnu qu'il y avait ''encore 3 millions d'enfants qui ne vont pas à l'école parce que les parents devraient payer. Par conséquent cette opération allait permettre à ces millions d'enfants d'aller à l'école (…)
Jean-Christophe Carret a rappelé à cette occasion que la coopération entre la Banque mondiale et la RDC était un partenariat qui existe depuis la fin de la guerre depuis 18 ans, et qu'il était "très actif".
L'appui financier de la Banque mondiale à la gratuité de l'enseignement de base en RDC est d'autant plus important que le Gouvernement congolais qui a lancé en septembre cette gratuité éprouve des difficultés pour faire face aux dépenses qu'elle appelle. Kléber KUNGU
