À la surprise générale, le Parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete vient de frapper les esprits. Il a initié quatre «réquisitions à expert» adressées à trois Ministères – Finances, Budget et Infrastructures – ainsi qu’à la Banque centrale. Le Parquet se préoccupe de quatre choses, à savoir : la régularité des contrats conclus avec les entreprises adjudicataires du marché de construction des sauts-de-mouton dans la capitale, le coût des travaux, le montant réellement décaissé, le niveau d’exécution du marché.

Dans l’opinion publique, qui observe, la surprise est mêlée au scepticisme. D’autant plus que, sous les régimes précédents, pareille initiative n’était généralement imputable qu’au règlement des comptes entre adversaires politiques. Ce qui lui enlevait tout caractère pénal et ne donnait souvent lieu qu’à des simples frémissements.

Les réquisitions à expert lancées par le Parquet coïncident avec la volonté affichée du président Tshisekedi de rompre avec les antivaleurs judiciaires du passé. Est-ce une raison d’affirmer que le Ministère public a pris conscience du mal que les antivaleurs dans le secteur judiciaire ont causé au pays et à la majorité de sa population ?

Si tel serait le cas, les délinquants identifiés par les experts devraient subir la rigueur de la loi. La justice ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin quand les Congolais de tous bords s’accordent à dire que beaucoup de cadavres encombrent les tiroirs des gestionnaires publics !

C’est ici le lieu de rappeler l’existence, sur l’ensemble de 26 provinces de la République, de nombreux dossiers sales gelés par les Parquets instrumentalisés ou corrompus. Un contexte malsain qui faisait du pays une république bananière.

Plus vigilants que jamais, les Congolais sont impatients de voir le début de la rupture avec l’impunité, l’injustice et les antivaleurs.
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