* «Toutefois, à la Gécamines comme à la SNCC, les deux ordonnances du chef de l’Etat ne feront l’objet d’aucune négociation», soutient formellement l’UDPS.
«Il y a un temps pour tout. Un temps pour la guerre et un temps pour la paix», renseigne la sainte Bible, Livre de foi des chrétiens, dans Ecclésiaste 3, 1-15. C'est à l'aune de ce verset biblique qu'il faut comprendre la reprise des discussions au sein du Comité de suivi de l'Accord de Rotana, signé entre le Front commun pour le Congo (FCC) et Cap pour le changement (CACH), deux principales plateformes en coalition au pouvoir en RD Congo.
Après des joutes oratoires, l'heure est donc à l'apaisement dans les camps des deux partenaires qui ont décidé d'enterrer la hache de guerre, pour faire la paix des braves. En tout cas, c'est le souhait ardent de plus d'un Congolais qui ne demande pas mieux à la coalition, que de vivre paix et aise.
Selon le secrétaire général de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), qui confirme la reprise des pourparlers au sein du comité de suivi de l'Accord FCC-Cach, depuis le début de la semaine en cours, tout va bien. Contacté par notre consœur Top Congo FM, Augustin Kabuya précise que le Comité de suivi aborde toutes les questions qui fâchent. Parmi ces sujets qui font couler beaucoup d'encre et de de salive, au point des menacer la survie même de la coalition, figurent l'affaire des sauts-de-mouton, le présumé détournement de 200 millions de dollars américains de la Gécamines, le partage des responsabilités dans les entreprises publiques…
En ce qui concerne l'affaire de sauts-de-mouton et le dossier de la Gécamines au cœur d'une polémique ambiante à Kinshasa, les plénipotentiaires du FCC et du Cach ont résolu de revenir à de meilleurs sentiments. Plutôt que de se rentrer inutilement dedans par des envolées verbales, les deux partenaires ont privilégié une issue concertée à tout problème survenant éventuellement au sein de la coalition. Les linges sales ne pouvant se laver qu'en famille.
APRES LE GOUVERNEMENT, CAP SUR LES ENTREPRISES PUBLIQUES
Ce pourrait être le début du compte à rebours, quant à la fin du bail des mandataires publics, en poste depuis le régime passé. En tout cas, après les sept mois de conciliabules qui ont finalement abouti à la formation du Gouvernement Ilunkamba le 26 août dernier, nombreux ont été des Congolais qui avaient vite pensé à de nouvelles mises en place dans les entreprises du portefeuille de l'Etat.
Evidemment, le «partage» des entreprises entre le FCC et le Cach ne commande pas une table rase. C'est dire que ceux des mandataires bénéficiant de la confiance de leurs familles politiques, pourraient garder leurs postes. Ce qui, a priori, ne parait pas déjà une certitude, dans un contexte politique actuel où la gestion des ambitions est toujours difficile à gérer. Dans un environnement social et économique politique marqué par la précarité, où chaque acteur politique se bat pour résoudre son équation personnelle, il ne serait donc pas exclu de voir de nouveaux comités de gestion à la tête des entreprises publiques.
Toutefois, sans pour autant anticiper le critérium qu'auront établi les deux camps, des analystes estiment cependant, que la clef de répartition devra se faire proportionnellement au poids politique au niveau de la représentation nationale. Précisément, la Chambre basse du Parlement. Si c'est cela, alors le FCC qui aligne plus de 300 députés nationaux à l'hémicycle et près de 90 sénateurs sur les 108+1, pourrait engranger un bon nombre d'entreprises. Selon certaines indiscrétions, les sociétaires de la famille politique du président honoraire, Joseph Kabila, seraient déjà prêts avec leurs listes.
Par contre, au niveau du CACH, les alliés des deux principaux partis politiques, UDPS et Union pour la nation congolaise (UNC), qui n'ont pas eu droit au «banquet» dans la formation du gouvernement, monteraient les enchères. Pour ces alliés, c'est cette fois-ci ou jamais. Des ambitions somme toute légitimes, mais qui doivent en même temps tenir compte de la réalité en face. Car, quel que soit à l'Udps ou à l'Unc, les «oubliés», pour ne pas dire les non sélectionnés dans l'équipe Ilunkamba, se réchauffent sur le banc d'attente.
PLUS QUESTION DE REVENIR SUR LES CAS GECAMINES ET SNCC
Au moment où le FCC et le CACH balisent la voie du partage des entreprises publiques, l'Udps postule formellement que les cas Gécamines et SNCC ne feront l'objet d'aucune négociation. Le parti présidentiel brandit ainsi les deux ordonnances de Félix Tshisekedi, portant nomination de nouveaux mandataires à la tête de ces deux entreprises du portefeuille.
Sans remuer le couteau dans la plaie, l'opinion se rappelle cependant, que près de sept mois après leur signature en juin 2019, ces ordonnances qui avaient suscité querelles et diatribes, n'ont jamais été appliquées. Le ministre du Portefeuille n'a toujours pas notifié les nouveaux mandataires pour la remise et reprise avec leurs prédécesseurs. Y aurait-il manifestement blocage quelque part ? Au FCC, on soutient que le débat ne porte pas sur les personnes nommées. Plutôt, sur la procédure légale en la matière.
A propos justement de la procédure, la Constitution en vigueur, liste en son article 81, les différentes catégories professionnelles que le Président de la République nomme, relève de leurs fonctions et, le cas échéant, révoque, sur proposition du Gouvernement délibéré en conseil des ministres. Entre autres, les mandataires de l'Etat dans les entreprises et organismes publics.
Il se fait qu'au moment où Félix Tshisesekedi signe les deux ordonnances nommant des mandataires publics à la tête de la Gécamines et la Sncc, le pays n'avait pas encore de Gouvernement. Car, l'équipe Tshibala, à l'époque en place, expédiait les affaires courantes. Dans ces conditions, des hérauts du FCC soutiennent que le Premier ministre sortant en mode service minimum, avait des compétences limitées. Ceci explique cela.
Cependant, côté Udps, on se montre intransigeant. Pour Augustin Kabuya, il n'est nullement question de revenir sur les ordonnances sus-évoquées du chef de l'Etat. D'ores et déjà, certaines indiscrétions attestent que les hiérarques du FCC, intraitables au départ, seraient sur le point de concéder, au nom de la cohésion et l'harmonie au sein de la coalition appelées à relever d'énormes défis pendant les quatre ans restants du quinquennat en cours, de Félix Tshisekedi. Grevisse KABREL et Eric WEMBA
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