C’est une étude qui rappelle des choses que l’on sait déjà, le virus utilise comme porte d’entrée pour infecter l’homme, des récepteurs qui se trouvent dans les poumons baptisés ACE2. Les chercheurs montrent, dans cette étude qui n’est pas encore totalement validée, que le nombre de ces portes d’entrée du virus augmente quand le patient est un fumeur.

C’est un élément important à savoir si l’on veut diminuer l’impact de cette épidémie sur les populations. Le Docteur Emmanuel André du Centre belge de référence pour le coronavirus le confirme : "C’est une piste intéressante quand on cherche à multiplier le nombre de moyens pour lutter contre cette épidémie. Si l’on peut diminuer le nombre de fumeurs, on pourrait quelque part limiter l’apparition de cas très sévères. "

Fumer ouvre des portes au virus

Le chercheur a aussi étudié l’expression de ce récepteur ou si vous préférez, l’augmentation de portes d’entrée du virus, dans différents groupes de la population en fonction de leur race, leur âge et il n’a pas trouvé de différences. Le seul groupe où il y avait plus de portes d’entrée, c’était celui des fumeurs.
On sait que le Covid-19 n’est pas particulièrement agressif. Il ne provoque pas d’affections graves chez tout le monde. Il crée même des symptômes très modérés dans la plupart des cas mais on sait aussi qu’il peut provoquer des infections pulmonaires très sévères. Cette étude est une première piste de réflexion. Il n’y a pas encore de comparaisons validées entre groupes de patients fumeurs et non-fumeurs et d’étude sur leur évolution. Mais cette première étude pourrait être à l’origine d’autres investigations.

Fumer serait un facteur aggravant











Emmanuel André reste prudent : "Beaucoup de chinois fument, surtout les hommes, de là à tirer des conclusions, sur l’influence de la cigarette sur les cas les plus sévères de la maladie, il est trop tôt pour faire un lien direct. Mais d’autres études tendent à montrer que cette porte d’entrée, ce récepteur ACE2 était surexprimé chez certains patients qui avaient une forme sévère de la maladie. On commence à assembler certaines pièces du puzzle, mais pas de quoi affirmer qu’il y a un lien de cause à effets. "
A ce stade, on peut donc juste affirmer que fumer pourrait être considéré comme un facteur aggravant même si pour le moment, le niveau d’évidence reste limité car la connaissance même de ce nouveau virus est encore limitée. Une raison de plus peut-être pour arrêter de fumer ?
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