Avec la chute, temporaire, de son Directeur de cabinet et allié Vital Kamerhe, le président Félix Tshisekedi se prépare à rependre la main sur son système politique largement affecté et divisé.

Au cœur de la lutte laborieuse contre le Coronavirus qui frappe la République démocratique du Congo, qui vient de dépasser la barre symbolique de 200 cas, le président Félix Tshisekedi s’offre un véritable séisme au cœur même de son pouvoir. Son Directeur de cabinet, Vital Kamerhe, est éclaboussé par un scandale judiciaire, qui le voit, désormais, détenu à la prison centrale de Kinshasa. Et même si cet ancien président de l’Assemblée nationale de la RDC n’est, pour le moment, pas inculpé, de forts soupçons pèsent sur lui, scellant son départ, par la petite porte, du cabinet présidentiel.

Par ailleurs, l’arrestation et la détention de Vital Kamerhe provoquent une grave crise au sein de la coalition Cap pour le Changement (CACH) qu’il forme avec le Chef de l’Etat congolais et d’autres personnalités de la classe politique, anciens opposants. A l’annonce de sa convocation au Parquet de Matete, qui a fini par l’écrouer, Vital Kamerhe et son parti ont haussé le ton, accusant sans le cacher, le président Tshisekedi de vouloir se débarrasser d’un allié politique en prévision des échéances électorales à venir. « C’est tout simplement regrettable. Un homme, c’est le respect de la parole. Nous comprenons que le problème, c’est l’Accord de Nairobi. Il faut déjà éliminer quelqu’un comme Vital Kamerhe, il faut le rendre inéligible en créant des dossiers autour de sa personne pour le salir », a déploré le porte-parole de l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), Selé Yemba, dans une déclaration à la presse.


Le président Félix Tshisekedi s’est isolé dans l’est de Kinshasa, à la résidence de la N’sele depuis le début de la semaine. Il n’a pris encore décision quant au remplacement de son directeur de cabinet. Dans son entourage, on affirme que cette initiative ne saurait trainer. Le nom de François Beya, l’actuel conseiller spécial en matière de sécurité, était évoqué. Mais, les faits l’en éloignent depuis, ne faisant pas unanimité. « Le Président a besoin d’un homme qui soit à la fois dévoué efficace, en plus de ne pas être un conçurent politique, tout en évitant toute polémique de tribalisme », explique un proche.
Tshisekedi se lance donc discrètement à la chasse de son prochain Direcab. À suivre au prochain numéro.

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