L’heure n’est plus au cache-cache. Tout est déjà acquis, tel qu’on peut le sentir maintenant dans le modus operandi de l’armée rwandaise, la RDF, sur le sol congolais. Plusieurs faits font preuve d’une détermination définitive. Paul Kagamé et Joseph Kabila manifestent clairement qu’ils sont dans une aubaine d’opportunités, profitant aujourd’hui du confinement dû à la Covid-19.

En effet, par-ci par-là on peut noter des actions sanguinaires en pleine journée, pour égorger la population à Beni, en Ruwenzori, à Rutsuru, en Ituri, etc. plus concrètement, voici des faits qui en disent beaucoup.
Un couvre-feu congolais made RDF






L’armée rwandaise, la RDF, a fait un couvre-feu à BUKOMBO centre, dans la chefferie de Bwisha, en territoire de Rutshuru, province du Nord-Kivu, à l’Est de la RD du Congo. Toutes nos sources sont concordantes : le couvre-feu a été organisé par l’armée rwandaise, en collaboration avec l’armée congolaise, les FARDC, pratiquement inféodées et complètement complices. Ces deux forces armées disent chercher les armes dans les habitations des civils. Mais en réalité c’est une façon de passer à une vitesse de croisière dans la stratégie de dominer la population civile terrée dans leurs maisons.

A la suite de ce couvre-feu, on signale des arrestations arbitraires, et des graves violations des droits de l’homme.
A Beni on égorge la population en pleine journée et à côté des camps des FARDC et MONUSCO
Au même moment, du côté de Beni, une ville et un territoire surmilitarisés, on note la croissance de l’activisme de ces égorgeurs, agissant en un triangle d’étranglement de la population, déjà rendue misérable par le confinement de la Covid-19. C’est cette même situation misérable que l’ennemi sanguinaire et génocidaire a choisie pour égorger davantage les filles et fils de l’ethnie Nande. En fait, désormais tout Ruwenzori est en feu, ainsi que Eringeti, et Beni. Et toutes les frontières étant fermées de l’extérieur et de l’intérieure, la population se trouve doublement confinée, entre le feu de la crise économique et l’épée des génocidaires. Toutes les zones agricoles sont désormais inaccessibles. Et les activités économiques sont paralysées. Etc.
Et, pour marquer leur action publique à Beni, ces forces génocidaires d’occupation ont attaqué, ce samedi 6 juin 2020 et en pleine journée, la population de Ngadi (aux environs de l’aéroport de Beni-Mavivi), à trois Kms de la Ville de Beni, et cela au milieu de plusieurs positions des militaires bien armés, inclus celles de la MONUSCO.
Un repli des égorgeurs sur Beni ?
On se souviendra qu’il y a quelques semaines, l’attention s’était concentrée sur l’Ituri, où, agissant sous la couverture de la CODECO et compagnie, les égorgeurs et génocidaires de Kagame-Kabila semblaient avoir déplacé l’essentiel de leurs actions vers cette zone. Certaines langues naïves voulaient y lire un déplacement des forces du mal vers une zone libre, craignant le feu –disaient-elles‑ des militaires de Félix Tshisekedi, celui-là même qui est incapable d’exprimer un mot de condoléance au peuple meurtri ; l’ignorance (si pas la complaisance) leur faisait (vouloir faire) croire qu’il y avait réellement une volonté militaire des commandements des FARDC de protéger les civiles de Beni.
Il y a quelques mois les FARDC voulaient même faire croire que Mayangose et Kididiwe sont déjà libérés. Ils promettaient même y amener pour bientôt la population vaquer tranquillement à leurs occupations champêtres. Mais, hélas ! C’est au même moment que des zones jadis tranquilles, comme Mangina et Ruwenzori, se sont alors vues affectés par des attaques des égorgeurs, une façon d’occuper la totalité du territoire de Beni, et de toutes les zones agricoles qui servaient de grainier pour faire survivre la population meurtrie.
Il est vrai que les forces des égorgeurs s’étaient déployées un peu plus sur Ituri. Mais c’était dans une stratégie claire d’encerclement total de la zone visée. Heureusement, pour les habitants de l’Ituri, non seulement des voix et des actions se sont levées pour dénoncer ces carnages, mais en plus des voix étrangères se sont fait entendre, notamment de l’Union Européenne. Ainsi, même si le problème demeure, on pourrait dire que l’Ituri a eu plus de chance que la zone nande, pour laquelle personne, jusque maintenant, ne lève efficacement sa voix pour dénoncer le génocide qui s’y commet désormais en pleine journée.
Alors, peut-on parlé d’un repli sur Beni ? En quelque sorte, oui. Etant donné qu’il faut jouer en cachette, une zone totalement abandonnée comme celle des nande offre donc à l’ennemi des opportunités à ne pas rater. Voilà pourquoi les égorgeurs se sont décidés de revenir en force sur Beni, tuer le plus possible, et étendre leur zone d’opération sur l’Est et l’Ouest du Territoire de Beni.
Au Nord-Kivu et en Ituri, la situation est très alarmante. LA crise humanitaire a atteint des dimensions catastrophiques. Presque tout le monde est condamné à être un réfugié interne. La population fuit en toutes les directions, et personne ne s’occupe d’elle. La communauté internationale est silencieuse. La Covid-19 vient aggraver une situation que la volonté humaine a déjà rendue invivable.
Face à cette calamité, nous recommandons ce qui suit :
1º. Que la communauté internationale dénonce et s’occupe clairement de la question de ce génocide à ciel ouvert, oeuvre de Kagame-Kabila et ses acolytes.
2º. Que la CPI prenne le courage de s’intéresser officiellement à ce qui se vit à Beni-Ituri.
3º. Que la population locale ne croise pas ses bras. A elle la première responsabilité, ne fut-ce qu’en criant haut et fort son malheur.
4º. Que les hommes et femmes de bonne volonté, ainsi que des ONGs bien intentionnées, viennent en aide à la population meurtrie et égorgé du Nord-Kivu -Ituri.

Pascal MASUMBUKO
©Beni-Lubero Online.
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