En quelle qualité comparaît-il ? Prévenu, renseignant, témoin, Directeur de cabinet du Chef de l’Etat ou Superviseur des Travaux de 100 jours du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo ? Pour quelles raisons est-il détenu à Makala, depuis bientôt deux mois ? Quelle est la régularité de la procédure pénale engagée ? Et, surtout, quel est l’objectif poursuivi derrière toutes ces audiences qui frisent, selon lui-même, son humiliation et menacent presqu’inutilement sa carrière politique ? Kamerhe, dans sa vitalité, s’en remet à la compétence de la Cour Constitutionnelle. Il a introduit, à cet effet, une requête en bonne et due forme en inconstitutionnalité de la procédure en cours et réclame, à cor et cri, sa liberté sans conditions. D’ailleurs, tout en plaidant non coupable, il garantit, du reste, toute sa disponibilité à coopérer avec la justice aux fins de répondre en homme libre des faits qui lui sont reprochés, selon que la procédure l’exigera.

Exegèse

Arrêté le 8 avril 2020 sur ordre du Parquet près la Cour d’Appel de Kinshasa/Matete après plus de six heures d’audition, l’homme croupit à Makala depuis ce jour-là, dans la soirée, pendant que la procédure de son procès est enclenchée.

Déjà, le 11 et le 25 mai 2020, Kamerhe Lwakaningi Nkingi dit Vital a comparu devant le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe siégeant en chambre foraine à la prison de Makala. Et, demain mercredi 3 juin 2020, il reviendra, une fois de plus, à la charge pour répondre des faits dans lesquels il est impliqué en rapport avec le détournement présumé des fonds alloués à la construction de 1500 maisons préfabriquées commandées dans le cadre des travaux de 100 jours inscrits au programme d’urgence de Félix Antoine Tshisekedi, l’actuel Président de la République, juste plus de deux mois après son accession au strapontin du pouvoir en RD. Congo, le 24 janvier 2019.

Audience prochaine sans le juge Raphaël Yanyi

Entretemps, alors qu’il attend sa prochaine comparution au cours de laquelle une série de témoins parmi les personnalités citées, à l’instar de Bitakwira Justin, l’ancien Ministre du Développement Rural, et du Directeur Général de la Direction de Contrôle des Marchés Publics, devraient, en principe, se présenter devant les juges, voici que Raphaël Yanyi, celui-là même qui aura présidé les deux premières audiences de ce procès est décédé à l’aude de mercredi 27 mai, vers deux heures du matin. Cette mort aussi mystérieuse que surprenante a enflammé la toile et même pris le dessus jusqu’au point d’emballer l’opinion la suite et l’issue de ce procès aux contours complexes et difficiles.

Autopsie

Au-delà du fait qu’il faudrait normalement revoir la composition du Tribunal pour la poursuite de la procédure de ce procès au pénal, l’affaire de l’autopsie réalisée sur la mort impromptue de ce juge président ainsi que ses résultats obtenus viennent encore bousculer les données de ce feuilleton aux multiples rebondissements. Epinglée, l’UNC, dans un communiqué, tire son épingle du jeu et décline la responsabilité de Kamerhe, quant à sa cette mort inadmissible. Des pistes explorées avancent, cependant, la thèse de la mort de ce juge Yanyi par l’effet d’un empoisonnement. Mais, comment l’aurait-il été ? A quel moment ? Par qui et dans quelles circonstances ? En tout cas, là-dessus, des thèses et anti-thèses s’affrontent et appellent normalement à l’implication de l’expertise des criminologues et des toxicolgues pour en savoir un peu plus sur ce tout nouveau dossier sulfureux.








Syndicats et famille s’en mêlent

Les syndicats des magistrats ainsi que la famille qui s’en sont mêlés, depuis ce week-end, s’entrechoquent sur la voie à exploiter pour déterminer la nature de ce poison mortel. Cette dernière qui met, en outre, en garde contre toute tentative de falsification du rapport de cette autopsie, ne cache son aversion, quant aux représailles à envisager contre les auteurs de cet acte horrible et humainement criminel.

Expertise internationale impartiale et indépendante

Dans certains milieux éclairés, le recours à l’expertise internationale impartiale et indépendante n’est pas exclu pour des enquêtes appprondies autour d’un masque venu d’un tiers que le juge, séance tenante, aurait porté lors du déroulement de la dernière audience qu’il a présidée, le 25 mai 2020. Et puis, ces mêmes enquêtes-là devraient examiner les rapports médicaux sur les derniers moments de la vie du juge Yanyi, peu avant de l’acheminer vers la Clinique Nganda où il avait lancé son ultime soupire.


La Prospérité
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