Le chef de l’État congolais a pris acte, mardi 14 juillet, de la démission du président de la Cour constitutionnelle, Benoît Lwamba. Sept de ses collègues avaient déjà pris acte de sa décision le 10 juillet dernier. Pourtant, ce dernier, qui se trouve pour des soins en Belgique, assure toujours ne pas avoir démissionné.

L’imbroglio à la Cour constitutionnelle se prolonge. C’est par une lettre adressée au président par intérim de l'institution que Félix Tshisekedi a pris acte de la démission de Benoît Lwamba.

Preuve que pour l'actuel chef de l'État cette page est définitivement tournée. Selon ses proches, Félix Tshisekedi devrait même le remplacer, puisque Benoît Lwamba avait été nommé par Kabila sur le quota constitutionnel de trois juges dont la désignation fait partie des prérogatives du président.

Sept des huit autres juges de la Cour constitutionnelle ont aussi pris acte de la démission de leur président. Mais pour Me Théodore Ngoy, l’avocat de Benoît Lwamba, sa lettre de démission est un faux et rien ne justifierait son remplacement : « Pourquoi ne pas attendre le président de la cour qui est en soin ? S’il démissionne bien, c’est une démission volontaire. Dans le cas présent, il n’y a pas de démission puisqu’il a démenti sa démission. »

Alors que les résultats des élections avaient été contestés, Benoît Lwamba avait proclamé la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle de 2018. Il avait été mis sous sanctions des États-Unis pour corruption et entrave à la démocratie. Lui comme la plupart des autres juges de la cour, étaient jusqu’ici considérés comme pro-Kabila, même si la cour avait récemment tranché une fois en faveur du nouveau chef de l’État.
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