Et d’ajouter:
« Le jour de la marche, aux premières heures de la matinée, la ville a été militarisée et totalement quadrillée par les forces de sécurité ainsi que des civils communément appelés “Pomba”, recrutés par le gouvernement provincial déchu, en vue de réprimer farouchement la manifestation. Ainsi, la répression planifiée était au au rendez-vous avec des tirs à balles réelles, Gaz lacrymogènes et même des armes blanches, étouffant ainsi sa tenue», explique le collectif « Tshopo Telema ».
Bilan d’un mardi musclé
D’après ce mouvement des jeunes leaders, le bilan de cette journée se présente comme suit:
- 5 militants arrêtés arbitrairement ( Elie MUNGANGA MEYA, SALUANI TWAENI Patrick, ILENGI NDEMBE orsini, WEMA WASANGA Ruphin, BELAFEKAKA BASILA Henry) , ramenant à 6 le nombre total d’arrestations;
- Plusieurs tentatives d’enlèvement des militants et journalistes par des personnes sans qualité, majoritairement des praticiens des arts martiaux.
- Plusieurs militants et journalistes traqués, brutalisés et molestés, pendant que d’autres sont poussés à la clandestinité ;
- Un journaliste de la chaîne RFMTV asphyxié par des Gaz lacrymogènes ayant perdu connaissance ;
- Violation du siège et tentative de scellage de l’Assemblée provinciale, point de chute de la marche par le Commissaire provincial ad-intérim de la Police Nationale Congolaise.
Le collectif, conclut la déclaration, exige en conséquence:
- La libération sans condition de 6 de ses militants arbitrairement arrêtés, simplementparce qu’ils voulaient exercer la liberté de manifester leur garantie par l’article 26 de la Constitution.
- Le départ sans condition du gouverneur déchu qui est « en train de saboter l’État de droit prôné par Son Excellence Felix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, chef de l’État et qui constitue désormais, selon Tshopo Telema, « un danger permanent pour la population par son schéma d’embrasement de la province, en opposant toutes les couches sociales par la résurgence de la xénophobie et du tribalisme (députés tant nationaux que provinciaux, sénateurs, avocats, personnels soignants, notables, jeunes, communautés,…).
Notons qu’après la journée « agitée » du mardi 28 juillet, les autorités provinciales moins encore la police ne se sont pas encore exprimées. Dans le camp des proches et pro Walle Lufungula, c’est l’appel, sur fond de collaboration et dialogue, au soutien des institutions provinciales « au bord d’une crise » afin de promouvoir la paix, gage du développement.
Serge Sindani / POLITICO.CD