Malgré la persistance de la corruption et des détournements des fonds en RDC, les sénateurs américains membres du comité en charge des relations étrangères croient fermement au changement grâce aux engagements de Félix Tshisekedi. Ils notent d’ailleurs des signes prometteurs dans ce sens, notamment la condamnation en juin dernier de Vital Kamerhe, directeur de cabinet du Chef de l’Etat à 20 ans de travaux forcés à cause de détournement des deniers publics.
Les sénateurs américains épinglent aussi l'enquête ouverte sur le présumé détournement de 200 millions USD impliquant le président du Conseil d'administration de la Gécamines, Albert Yuma.
"L'enquête en cours sur l’ancien président de la Gécamines Albert Yuma (un personnage clé du cercle restreint de Kabila) et condamnation du chef de cabinet du président Tshisekedi, Vital Kamerhe, pour corruption et les détournements de fonds sont des signes prometteurs de progrès.”, affirment-ils dans une correspondance au secrétaire d’Etat et au secrétaire au département du Trésor américain lundi 17 août.
En dehors de ces deux cas emblématiques, les sénateurs américains estiment que les autorités congolaises peuvent faire plus.
C’est pourquoi, ils proposent que “le gouvernement pourrait profiter de certaines des réformes apportées dans le Code minier de 2018 pour améliorer la transparence dans les domaines des revenus et des contrats dans le secteur extractif.”
“Les États-Unis devraient faire pression sur l'administration Tshisekedi pour qu'elle prenne de nouvelles mesures dans ce sens, et utiliser les outils disponibles pour isoler les fauteurs de réformes.”, disent-ils.
Ils préconisent des sanctions contre ceux qui s’illustrent dans la corruption. Les USA avaient déjà sanctionné des personnalités congolaises dont des membres de la CENI à cause de la corruption.
Les sénateurs américains ont appelé les USA à aider Félix Tshisekedi dans cette lutte en démantelant le système “cleptomane” de l’ancien président Joseph Kabila.