Les accusations allant jusqu’à réclamer les actions judiciaires se sont multipliées contre le gouverneur de province de l’Ituri, Monsieur Jean Bamanisa, par ses propres administrés. Ceci a stimulé BLO a mener des investigations pour édifier les opinions au sujet d’une telle réalité à la fois paradoxale et surprenante. Le paradoxe vient du fait qu’un dirigeant soi-disant voté démocratiquement se range aux prises de batailles contre ses administrés; et la surprise désagréable, c’est justement le fait que celui que la plus grande majorité du peuple de l’Ituri considérait initialement comme “Moïse-le-sauveur” se soit révélé aussitôt comme une véritable “Juda Iscariote”.


Les lignes qui suivent démontrent pourquoi le peuple de l’Ituri reconnaît en Jean Bamanisa l’assaillant par excellence, mais vêtu en cravate dans le fauteuil du gouverneur de province et logé dans l’hôtel le plus somptueux de la ville de Bunia./P>

1. Participation de Monsieur Jean Bamanisa dans le financement de CODECO

Monsieur Jean Bamanisa a bien balisé le chemin qui devait lui faciliter le financement de la milice CODECO. C’est dans cette préoccupation qu’il choisit ses principaux conseillers parmi les personnes qui avaient une connexion solide avec CODECO, tel qu’on peut le découvrir en NGABU KPARI et madame BHUVE respectivement conseiller en matière de sécurité et conseillère en matière politique.
Parmi les cas concret de financement en faveur de CODECO, on retiendra entre autres que Bamanisa avait personnellement débloqué un montant de vingt-cinq mille de dollars américains (25.000 USD) pour l’enterrement de NGUJOLO, l’ancien chef militaire de CODECO, et douze mille dollars (12.000 USD) pour celui de NDALO, un autre haut cadre de CODECO.


Il a également apporté en plusieurs reprises ses soutiens financiers aux membres de CODECO, dont un bénéficiaire s’identifie en Monsieur MUGISA, qui était condamné par le tribunal militaire de garnison de Bunia.
De nombreux fait prouvent que Bamanisa a souvent utilisé son vice-gouverneur pour faciliter son rapprochement politique avec la communauté Lendu et consolider sa connexion avec CODECO, en mettant en jeu de grosses sommes d’argent.

2. Des rapprochements qui interpellent

Ce n’est pas le fait de hasard de constater les faits suivants:
– Les civils membres de la délégation mise sur pied pour négocier avec CODECO ne sont que les compagnons Politiques alliés au groupe politique Bamanisa lors des échéances électorales de 2018.
– Monsieur KESTA et monsieur TSENI, les deux cerveaux des rebelles de CODECO, qui ont été arrêtés en Ituri et transférés à Kinshasa, ne sont que des acolytes du même gouverneur de province, Jean Bamanisa, le premier étant le Président de la Fondation BAMANISA à Aru et le second, le secrétaire au sein de l’entreprise TITAN qui appartient toujours à Bamanisa.
– La protection que Bamanisa accorde aux rebelles de CODECO, dont NGABU NGAWI alias SONGAMBELE pour lequel il invita des Pasteurs pour une prière de délivrance au gouvernorat, dévoile suffisamment ses affinités avec ces miliciens terroristes.

3. Fausses imputations ou dissimulation de la vérité autours des différentes attaques de CODECO à Mahagi

Jean Bamanisa affirme vigoureusement que CODECO n’a jamais attaqué un seul centimètre du territoire de Mahagi. Cependant, toutes les traces de désolations (tueries, pillages, incendies des maisons etc.) marquées dans le territoire de Mahagi sont encore trop visible dans la chefferie de Mokambo, de Djukoth, des Walendu Watsi et d’Anghal 2 où les déplacés rescapés desdites attaques sont toujours incapables de retourner dans leurs terres à cause de la présence terrifiante de cette milice barbare.


Il en est arrivé jusqu’à manipuler et intimider les chefs coutumiers Alur, en vue de leur faire consommer cette version de mensonge sous peine de se voir suspendu de leurs fonctions. Les rapports concordants attestent la présence de CODECO depuis plus de 16 mois en chefferies de MOKAMBO,Les différentes attaques du mois de février, mars, Avril et mai à Mahagi ne sont que l’œuvre de CODECO. Pourquoi cacher cette réalité ?


Après le barricade de la route par les jeunes de Mahagi, Jean Bamanisa avait supplié cette la jeunesse de laisser libre le passage et ce, en signant un document soit disant que CODECO ne mettra plus jamais pieds à Mahagi. Ce qui est fait sauf, pour la chefferie de MOKAMBO. Comment peut-on comprendre qu’un groupe armé anti-gouvernement obéisse aux ordres d’une autorité officielle, si cette dernière n’est pas de mèche avec lui?


Dans le but de créer un autre groupe subversif pour donner à la diversion et au chaos, Jean Bamanisa remet à son agent d’exécution, Monsieur Ucircan Bule, des moyens financiers nécessaires pour mettre sur pied un groupe dénommé FOVETA, devant réunir des Alur et des Lendu pour poursuivre la conquête militaire de l’Ituri. Une forte pression est exercée sur les chefs coutumiers Alur de soutenir ce plan, sinon ils seront sanctionnés. Le professeur CHOBER, en sa qualité de technicien dans le domaine de sécurité, est chargé d’assurer la mise en oeuvre de cette mafia.

4. Instrumentalisation de CODECO contre les communautés victimes

Depuis le début de l’activisme de CODECO en décembre 2017, cette milice n’avait jamais attaqué le peuple Nyali/Kilo. C’est seulement après une déclaration mensongère du gouverneur Jean Bamanisa sur la radio Okapi, laquelle faisait état de la présence d’une milice Nyali en gestation contre CODECO, que cette dernière amorcera en mars 2020 une chasse systématique, tuerie et pillage, contre le peuple Nyali/Kilo. Et pourtant la présence de milice Nyali n’a jamais été confirmée jusqu’à ces jours.


Bien plus, lorsque les communautés victimes réclament justice, le gouverneur répond entre autre en disant “pourquoi vous avez provoqué les CODECO ?” ou bien il dit “pourquoi vos frères ont demandé le départ des Lendu de Mongbwalu?”
L’analyse de tels genres de propos dans le chef d’un gouverneur de province voile mal sa tendance à exciter CODECO contre les différents peuples de la région sous le prétexte malhonnête d’auto-défense.
Sachant bien qu’il est en train de jouer la politique de “deux poids, deux mesures”, Bamanisa les communautés victimes à interagir dans un dialogue qui n’a jamais abouti à une solution, car les préoccupations des victimes ne sont pas objectivement prises en compte par l’officiel qui s’emploie à couvrir les crimes des milices et à les protéger.

5. Utilisation de la politique de diviser pour régner

D’abord, Jean Saidi BAMANISA avait bénéficié d’un appui considérable de la population de l’Ituri afin qu’il devienne Gouverneur de la Province. N’ayant aucun député à sa cause, il a utilisé la masse populaire pour soit proférer des menaces de mort contre les députés afin qu’ils lui deviennent favorable, soit alors pour protéger son pouvoir après le vote de la motion de défiance dont il a été menacé en novembre dernier.


Ensuite, Jean Bamanisa n’a pas hésité de diviser le Peuple Hema réuni au sein de l’association culturelle ENTE, une association regroupant les Hema Sud (AKATEBE) et les Hema Nord (ITE). Cette division n’est pas seulement motivée par le fait que les Hema Nord ne veulent plus de lui, mais surtout par le fait qu’il a tout fait pour que les Hema prennent les armes pour se battre contre les Lendu de CODECO, mais les Hema Nord se sont obstinés à refuser catégoriquement cette proposition. Sachant que les Hema constitue la principale communauté victime, il s’est tourné vers les Hema Sud qu’il a manipulé afin de créer tout de même un groupe d’auto-défense, “Zaïre”, dans le souci d’accréditer la thèse de guerre interethnique dans sa province, tout en rendant la situation générale incontrôlable, de manière à lui permettre de continuer de tirer profit de ce désordre en se pérennisant au pouvoir.


Enfin, constant que la communauté Alur réunie au sein de l’association culturelle dénommée CABE ne partage pas non plus son point de vue visant à exterminer les peuples, BAMANISA a utilisé le ministre provincial UCIRCAN BULE, l’homme de LAMUKA, afin de créer FOVETA, un groupe armée qui va regrouper des Alur et des Lendu afin de conquérir l’Ituri, en prévision de deux événements possibles: au cas où CODECO intègre les FARDC, FOVETA prendra sa relève dans la poursuite de la conquête de l’Ituri; mais au cas où CODECO refuse cette intégration, alors FOVETA sera rallié à CODECO pour parachever ensemble cette conquête. Ayant constaté que le Président de la Communauté Alur “CABE” n’est pas d’accord avec leur schéma, BAMANISA a dû valider le plan de son évincement tel qu’il lui a présenté par son ministre UCIRCAN et son directeur de cabinet adjoint URINGI PADOLO, selon lequel il fallait associer les Chefs coutumiers Alur pour désavouer le Président de la Communauté Alur en exercice, qui se trouve en même temps le président de la coordination de G5. c’est coup qui visait à affaiblir à la fois la communauté Alur et le G5 en y créant des divisions systématiques.


Aurait-on besoin de plus d’éléments pour découvrir l’implication du gouverneur Jean Bamanisa dans la tragédie devenue la marque caractéristique de la province de l’Ituri? Il y a toujours lieu de les avoir, car BLO n’a jamais bouclé ses travaux du terrain.

Editeur BLO

©Beni-Lubero Online.

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