La nuit du 02 au 03 janvier 2019 à Kinshasa, alors que le pays attendait fermement les résultats des élections tenues le 30 décembre 2018, Joseph Kabila et Félix Tshisekedi ont signé un accord de coalition, surprenant tout le monde. Les résultats de ces élections ne laissaient pas de choix à l’ancien président congolais, devant la large défaite du candidat de sa coalition du Front Commun pour le Congo (FCC), Emmanuel Ramazani Shadary, à la Présidentielle. Mais les résultats des législatives ne laissaient par contre aucun choix à Félix Tshisekedi. Le nouveau président voit le FCC remporter une majorité absolue dans les deux chambres du Parlement. Les deux décident alors de coaliser.

Cependant, si la nouvelle de la coalition est annoncée ouvertement les jours qui suivront, le contenu de l’accord entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila reste inconnu. Néanmoins, plus de 20 mois après, alors que cette coalition au pouvoir se retrouve au cœur d’un bras de fer tendu entre les deux camps, des sources proches de la coalition de Joseph Kabila livrent petit à petit l’un des contours clés de l’accord. « Nous sommes restés silencieux face aux agissements inacceptables de nos alliés. Nous avons choisi la voie de la raison, car nous sommes liés pour l’avenir. Nous avons un accord signé entre nos deux autorités et celui-ci nous oblige à rester ensemble, même au-delà du mandat actuel du Chef de l’État », confie un haut cadre du FCC, qui a requis l’anonymat.

Selon ce haut cadre de la coalition de Joseph Kabila, un des points de cet accord stipulerait que Félix Tshisekedi et sa coalition du Cap pour le Changement (CACH) soutienne le candidat du Front Commun pour le Congo (FCC) à la Présidentielle de 2023. « Au moment venu, les détails de cet accord seront dévoilés. Retenez simplement que notre coalition est de longue durée. L’accord prévoit que le CACH soutienne notre candidat à la Présidentielle de 2023. Et même au niveau des législatives, nous pourrions coaliser. Nous devrons donc trouver des mécanismes pour apaiser les tensions et aller de l’avant», ajoute notre source.

POLITIOC.CD n’a pas pu recueillir une réaction officielle de la coalition de CACH. Malgré nos tentatives, des responsables de la coalition ont refusé de commenter cette information. Toutefois, le président Félix Tshisekedi a rencontré son allié Joseph Kabila dimanche dernier, dans l’Est de la capitale congolaise. Selon un communiqué du FCC, les deux personnalités ont évoqué entre autres « l’avenir » de la coalition au pouvoir, notamment les discussions en cours entre les deux camps.  En effet, les deux « Hautes autorités » ont amorcé des discussions formelles pour régler les problèmes persistants au sein de leur coalition. De nouvelles discussions, beaucoup plus formelles, sont mises en place. Mais pas seulement. Car elles interviennent avec une refonte totale de l’équipe de discussions.


Peter Kazadi, Nicolas Kazadi, Kitenge Yezu et Théthé Kabwe sont désignés pour le compte de CACH. Du côté du FCC, Néhémie Mwilanya garde la confiance de Joseph Kabila. Il est accompagné d’Aubin Minaku, Azarias Ruberwa et Raymond Tshibanda. Et donc, Emmanuel Ramazani, le fougueux Kabiliste, a été éjecté. Tout comme les deux cas de Limete, Kabund et son Secrétaire général, Augustin Kabuya, qui sont mis à l’écart par Félix Tshisekedi.


Et la sortie de Kabuya à l’issue de sa mise à l’écart a fini par donner raison à Tshisekedi. « J’ai toujours été contre ce Comité de suivi (de l’accord FCC-CACH). Je l’ai d’ailleurs beaucoup critiqué », va-t-il avoué .


Mais voir le CACH soutenir un candidat de Joseph Kabila, voir l’ancien président lui-même à la Présidentielle est une réalité beaucoup utopique, surtout du côté du parti du président Tshisekedi, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS); d’autant plus que le président congolais a signé un autre accord, cette fois avec Vital Kamerhe, qui l’oblige à soutenir la candidature de ce dernier à la même Présidentielle de 2023.


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