Après plusieurs audiences reportées, le procès en appel de Vital Kamerhe, figure centrale des redoutables jeux du pouvoir en République démocratique du Congo, a véritablement commencé vendredi, en son absence pour des raisons de santé, a-t-on appris auprès de son avocat.

Homme de confiance de deux présidents successifs, M. Kamerhe, 61 ans, a été condamné à 20 ans de prison en juin avec l’entrepreneur libanais Jammal Samih, également absent vendredi, pour le détournement d’environ 50 millions de dollars d’argent public.

« Le tribunal a entendu les motifs d’appel de toutes les parties y compris le parquet, en l’absence de Vital Kamerhe et de Jammal Samih. Tous les deux sont malades », a déclaré à l’AFP Me Jean-Marie Kabengela. « La prochaine audience est fixée au 2 octobre », a-t-il ajouté.

Avant la fin de l’audience qui se déroulait à la prison de Makala, l’avocat a précisé à l’AFP avoir déposé une demande de liberté provisoire pour M. Kamerhe. Plusieurs demandes ont déjà été rejetées depuis l’interpellation début avril de M. Kamerhe, 61 ans, ancien président de l’Assemblée nationale congolaise.

Le 24 août, son parti l’Union pour la nation congolaise (UNC) avait annoncé son évacuation de la prison pour suivre des soins dans un hôpital de Kinshasa, après une dégradation de son état de santé. Son coaccusé Jammal Samih, 79 ans, a lui été « admis au centre médical de la prison de Makala, en attendant son évacuation vers un hôpital approprié », a déclaré à l’AFP un proche qui n’a pas voulu être cité.

Nommé directeur du cabinet du chef de l’État en janvier 2019, Vital Kamerhe clame son innocence. Ses avocats dénoncent une « justice expéditive » et ses partisans évoquent un « procès politique » pour l’empêcher de se présenter à la présidentielle de 2023.

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