Une semaine et demie après son adresse à la Nation, le Président de la République va, sauf changement de dernière minute, entamer officiellement les consultations nationales. Alors que des sources de la présidence de la République ont annoncé que Félix Tshisekedi va recevoir ce lundi 2 novembre 2020 les confessions religieuses, des sources diplomatiques ont confié à Alternance.cd que ces consultations initiées par le Chef de l’Etat en vue d’obtenir une union dite sacrée autour de la gestion du pays ont peu de chance d’aboutir.

En cause, les difficultés qu’il éprouverait à convaincre ses partenaires internationaux à rallier son camp dans sa bataille pour se débarrasser de ses encombrants alliés du Front Commun pour le Congo (FCC).

Le soutien des États-Unis au régime en place en République Démocratique du Congo est un secret de polichinelle. Très en froid avec Kinshasa durant le dernier mandat de Joseph Kabila, le pays de Donal Trump a reconsidéré sa position depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi dont les réformes ont été saluées allant jusqu’à afficher, au travers le très médiatique ambassadeur Mike Hammer, la volonté de l’aider à se défaire de la forte influence de son prédécesseur.

Selon des sources bien introduites, le partenariat stratégique conclu en avril dernier entre les États-Unis et la RDC vise non seulement à appuyer les réformes initiées ou à initier par le Président congolais, mais aussi et surtout l’aider à affaiblir Joseph Kabila. Du coup, ce soutien que l’on considère comme par défaut étant donné que les américains s’étaient montrés sceptiques face aux résultats des élections de 2018 a pris les allures d’une coalition contre Joseph Kabila. « Du point de vue des américains, Félix Tshisekedi doit à tout prix se débarrasser de Joseph Kabila pour espérer obtenir un second mandat et même plus s’il le souhaite », souffle un diplomate.

Dans ce contexte, le bras de fer actuel entre Félix Tshisekedi et le FCC lui serait présenté par ses partenaires américains comme une occasion en or d’en finir avec celui qui non seulement est intouchable du point juridique, mais aussi est assis sur des millions de dollars dont il pourrait s’en servir en tout moment pour déstabiliser son successeur.

Bye Bye Sylvestre Ilunga et Jeanine Mabunda ?

Nos sources renseignent que les Etats-Unis auraient poussé Félix Tshisekedi à déclarer solennellement la fin de la coalition FCC-CACH avec les assurances de le soutenir en toute éventualité. « Mais, signale-t-on, cette option a été mise en veilleuse étant donné qu’elle ne faisait pas l’unanimité dans les chancelleries occidentales ».

A ce propos, on apprend qu’alors que les américains sont d’accord pour une fin brutale de la coalition au pouvoir en RDC, les Européens, avec à leur tête la France et la Belgique, auraient vivement déconseillé à Félix Tshisekedi cette option, estimant notamment que Joseph Kabila continue à bénéficier du soutien de la Russie, de la Chine et de certains pays de la Sous-Région. « C’est justement pour trouver une position équilibrée des américains et des européens qu’il a multiplié les échanges ces derniers jours avec le Président de la République du Congo où il s’est rendu à deux reprises à l’espace d’une semaine », croit savoir une source diplomatique qui ajoute que « dans tous les cas, le divorce entre FCC-CACH tel que souhaité par les sympathisants du Chef de l’Etat risque de ne pas avoir lieu. »

En lieu et place d’un divorce, on risque d’assister à la nomination d’un nouveau Premier ministre et au remplacement du bureau de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda n’inspirant plus confiance tant pour certains caciques du FCC que pour Félix Tshisekedi.
Junior Lomanga
Alternance




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