Le climat politique délétère en RDC est sur toutes les lèvres. Étant au bord de l’abîme, le régime de Félix Tshisekedi entend se sauver du gâchis. Deux années à la tête de la Nation, des grandes actions se font toujours attendre. Blocages ? Incompétence ? Burn-out au vu des charges de la République ?


Certes, dans un langage direct, Fatshi a reconnu dans son récent discours à la Nation ne pas évoluer dans sa vision du changement promis en janvier 2019 lors de sa prestation de serment à la plus haute fonction du pays. Échec ou presque de la coalition qui se secoue, chacun des partenaires tirant la couverture de son côté. Il n’est pas surprenant que dans ce branle-bas le fameux slogan “le peuple d’abord” demeure un simple refrain vidé de tout son sens.








Alors que les consultations sont organisées pour essayer de débloquer la situation, une autre crise, non de moindre, sévit à la base.

Sans l’ombre d’un doute, la crise est à la fois idéologique et morale. Comme d’aucuns le remarquent, des milliers de ” combattants” de l’UDPS vont jusqu’à”diaboliser le sénateur à vie Joseph Kabila”. Pire, des hauts cadres censés être animés, politiquement, de bonnes mœurs descendent plus bas, même en pleins meetings, distillant des messages de haine contre l’homme de Kingakati.

Juste un instant de réflexion : L’échec apparent du régime en place est-il à l’actif de Kabila ? Nul esprit sensé ne peut l’affirmer quand on sait que le chef d’orchestre est et reste pour ce quinquennat Félix Tshisekedi. Faut-il conclure que Kabila est un homme d’État inconscient tel que l’ont répété, sous une vague d’émotions et de déraison, des milliers de manifestatants le samedi passé lors des marches de soutien aux consultations en cours? La masse n’a pas d’âme. Et des leaders qui s’adonnent à ce sale coup de dénigrement ? De tels agissements dépassent le seuil du supportable dans un État de droit, un pays civilisé !

Non, Kabila est loin de trahir sa ” passion pour le Congo” en tentant de mettre à Félix Tshisekedi des bâtons dans des roues. Il a prouvé à la face du monde sa volonté inaltérable d’homme de paix. L’alternance pacifique d’il y a près de deux ans en est une preuve éloquente. Depuis lors, les deux géants congolais, Fatshi et JKK, sont en coalition. Dans un tel cas de figure, point n’est besoin de se jeter l’anathème au détriment des intérêts du peuple.

Dommage que ce soit le cas à tous coins de rue où, exagérément, des pro Udps, des partis politiques en mal de positionnement, des personnalités aigries ou opportunistes et autres fois du Roi se livrent à une campagne aliénée de “diabolisation” à l’endroit de Joseph Kabila. A dire vrai, il ne mérite pas ça ! Le calomnier sans raisons à longueur des journées reviendrait, indirectement, à remettre en cause la performance réelle de Fatshi à diriger ce grand Congo. Et de ce fait, l’on dira que c’est sur l’arbre fruitier que des pierres sont jetées, attirant jalousies et convoitises. Or, là n’est pas encore la question.

Sans peur d’être contredit, la guéguerre au sein de la coalition est ” naturelle”, et mérite des solutions paisibles. Celà, dès lors que les deux poids lourds sont, nous semble-t-il, épris de paix, gage de l’émergence de ce pays aux immenses potentialités, mais donnant l’image, peu ou prou, d’un géant aux pieds d’argile !

Le défi à relever est, à l’allure où les esprits s’échauffent et s’emballent, celui du sens de l’honneur tant à l’un qu’à l’autre. La décadence morale d’une poignée des cadres et dans le chef de nombreux militants au sein du parti présidentiel, voire ses associés à l’heure des consultations, est d’un autre âge. Encore qu’elle peut être, à la rigueur, réprimée. Ce qui éviterait que la case “République” soit brûlée par des pyromanes identifiés.

Ces propos incendiaires incontrôlés des sympathisants et leaders vereux sont, ni plus ni moins, contre-productifs. Le changement prôné à cor et à cris par Fatshi n’est pas, sauf erreur de notre part, de faire table rase sur les acquis de la démocratie et de paix enclenchés par son prédécesseur, Joseph Kabila, mais bien au contraire. Il urge donc de consolider ces acquis, d’éduquer la masse, visiblement, sur le pied de guerre contre l’autorité morale du camp adverse, le FCC sur des notions de paix et de l’honneur.

Ces compatriotes qui rendent de bons et loyaux services à la nation méritent des considérations de dignité sur toute la ligne. En première ligne, JKK et Fatshi appelés à décourager des déclarations haineuses et à vivre en paix, malgré leurs différences idéologiques. Ce faisant, le bonheur du souverain primaire viendra ensuite. Cela est un impératif pour quiconque voudrait, avec délectation, la paix à plus de 100 millions des congolais partagés entre désespoir du changement et une revolte. A contrario, rira bien qui rira le dernier !
A notre place, Benjamin Franklin dirait mieux: “Apprenons à vivre en paix. Sinon, nous mourons tous comme des imbéciles”.

Par Badibanga Poivre d’Arvor

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