Après la clôture de consultations présidentielles le mercredi 25 novembre, les Congolais ont désormais, l’œil rivé sur le Président Félix Tshisekedi qui, dans les jours à venir, divulguera le secret de ses séries de contacts avec les différents acteurs politiques et sociaux du pays. Quelle voie va-t-il emprunter pour sortir la RD Congo de la présente crise institutionnelle? Mystère ! A son stade actuel, la situation du pays ressemble à celle d’une une femme enceinte dont personne ne saurait parier sur le sexe du bébé, sans les résultats de l’échographie.

Toutefois, plusieurs analystes, sans prétendre lire en Chef de l’Etat comme dans livre ouvert, pensent que ce dernier se trouve à l’heure d’un choix cornélien. Félix Tshisekedi fera-t-il table rase de tout ce qui se fait jusqu’ici, c’est-à-dire liquider la coalition FCC-CACH, comme le lui ont suggéré nombre de personnes reçues lors des consultations du Palais de la nation ?A cette problématique centrale, d’aucuns considèrent que plusieurs scénarii sont sur la table du Chef de l’Etat. Le premier consiste à mettre effectivement fin à l’Accord qui le lie depuis janvier 2019 à la famille politique du président honoraire Joseph Kabila. Le deuxième scénario pour Félix Tshisekedi est de renégocier, sur de nouvelles bases, avec le Front commun pour le Congo (FCC), en cas des difficultés avérées de refaire la majorité parlementaire.A priori, ce choix possible place le Président Félix Tshisekedi devant deux alternatives très opposées qui proposent toutes deux des avantages et des inconvénients importants. Entre le maintien de la coalition FCC-CACH et sa liquidation, Fatshi devra donc choisir. A l’hypothèse qu’il opte pour la dissolution, comme le clament déjà à haute et intelligible voix, certains hauts cadres de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), des observateurs se demandent comment procédera le Chef de l’Etat pour y parvenir.

REFONDATION DE L’ACTION GOUVERNEMENTALE SANS LA MAJORITE PARLEMENATIRE ?

Dans son message du 23 octobre dernier dans lequel il avait annoncé ses consultations, Félix Tshisekedi avait annoncé sa détermination de faire flèche de tout bois. Et, lorsqu’il dénonce les faiblesses notables dans la marche de la coalition FCC-CACH, qui selon lui l’empêche de concrétiser sa vision dans la gestion du pays, le Président de la république avait ouvertement déclaré que ces consultations avaient l’ambition d’aboutir sur la refondation de l’action gouvernementale. D’où, son projet d’une Union sacrée pour matérialiser son « Programme ».Il s’avère, cependant, que cette requalification ou refondation -c’est selon -de l’action du Gouvernement, implique irrémédiablement que le Président de la république doit avoir la majorité de sièges à la Chambre basse. Néanmoins, il se pose une vraie question de fond. Celle de savoir comment Fatshi s’y prendrait, au cas où la majorité parlementaire actuelle ne basculerait pas ? Devra-t-il user d’un coup d’autorité, c’est-à-dire opérer un passage en force?Toujours est-il qu’au moment où Félix Tshisekedi, actuellement vice-président de l’Union africaine, s’apprête à assumer la présidence de cette organisation continentale dès l’année prochaine, nul sage ne le conseillerait l’extrémisme. Auquel cas, il donnerait un très mauvais signal à ses collègues de la région. Car, de nombreux analystes pensent que la possibilité, pour Fatshi, d’agir en force, renforcerait davantage son bras-de-faire actuel avec le FCC.


RENEGOCIER AVEC LA KABILIE


Le deuxième scénario pour le Chef de l’Etat consiste en la reprise de négociation avec ses partenaires du bord de son prédécesseur Joseph Kabila. Evidemment, ces négociations devront être menées sur de nouvelles bases dictées par la situation politique post-consultations. Peu importe ce qui résultera de ces pourparlers, les lignes vont bouger. Avec l’arrivée de nouveaux partenaires comme Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, dans le cadre de la formation de l' »Union sacrée », il faut reconnaitre que les rangs de Tshisekedi ne seront plus les mêmes. Sauf ultime volte-face.Dans ces conditions, le Président de la république n’entendra plus négocier avec son partenaire FCC en « demandeur » de faveur. Bien au contraire. Félix Tshisekedi exigera l’élargissement de son quota au niveau du Gouvernement, pour contenter également ses nouveaux associés. De même que le FCC devra perdre certains de ses anciens postes. Pourvu que l’intérêt supérieur de la nation l’emporte sur toutes les intrigues politiciennes ! 

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