En 2018, la présidence congolaise a dépensé près de cinq fois le budget qui lui avait été alloué, selon un rapport de la Cour des comptes qui alerte sur le fait que cette gestion a provoqué des « inégalités de traitement » entre ministères et un sous-financement de projets d’investissements importants pour le pays.  

L’examen de l’exécution du budget 2018 par la Cour des comptes à l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo dévoile la mauvaise gestion des finances publiques sous la présidence de l’ex-président Joseph Kabila, qui a battu en 2018 tous les records de dépassements budgétaires.

Le rapport de la Cour des comptes rendu public ce mercredi est sans appel : les institutions congolaises ont explosé les financements qui leur avaient été alloués lors du vote du budget 2018. Et les plus mauvais élèves ne sont autres que la présidence et la primature, à l’époque où celles-ci étaient dirigées par Joseph Kabila et son Premier ministre, Bruno Tshibala.

63 millions votés, 302 millions dépensés

La présidence, dont le plafond de dépenses avaient originellement été fixé à 63 millions de dollars, a dépensé 302 millions, soit quasiment cinq fois le montant théoriquement autorisé. L’essentiel du dépassement de budget est intervenu sur les frais de fonctionnement, fixé à 28 millions de dollars dans le budget vote en 2018, il a atteint pas moins de 256 millions.

La primature n’est pas en reste. Sous l’ère de Bruno Tshibala, celle-ci a dépensé 40 millions de dollars, là où la loi de finance 2018 lui en avait alloué 23. Là encore, les frais de fonctionnement pèsent lourd dans la facture finale. Là où la primature s’était vue octroyer 10 millions de dollars, elle en a dépensé 18.

L’exécutif n’est pas le seul à avoir été indexé pour ces dépassements impressionnants. L’Assemblée nationale affiche un taux d’exécution des dépenses de 133,92% et le Sénat de 116,7%.


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