La famille de feu Rossy Mukendi, par l'entremise de son Conseil d'avocats, saisit l'auditorat général des forces armées de la République pour réclamer que justice soit, une bonne fois pour toute, faite sur l'assassinat de l'un de ses membres.

 

En effet, Cécile Kangudia Tshimanga, Mireille Kanku Tshimanga, Nathalie Kalanga Tshimanga et Yannick Mbuyi Tshimanga, respectivement tante paternelle, sœurs et frère biologique du défunt, demande à l'auditeur général des FARDC de s'investir pour la relance de leurs deux plaintes déposées devant son office contre certains responsables de la police et le bourgmestre de la commune de Ngaba, et qui sont restées lettre morte.

Plus de deux ans après la disparition de l'activiste R. Mukendi, sa famille déplore l'inertie dont fait montre la justice congolaise à enclencher une action sérieuse pour instruire le dossier afin que les auteurs de son meurtre soient sanctionnés.  

"À l'exception de l'audition de mademoiselle Kalanga Tshimanga Nathalie une parmi les plaignants, aucun acte de procédure n'a été posé dans le cadre de l'instruction de ce dossier et cela jusqu'à ces jours. Aucun interrogatoire de tous les présumés coupables, aucune confrontation, aucune audition des différents témoins", ont écrit les avocats de la famille de R. Tshimanga, dont maître David Tshimanga Kalombo dans une lettre adressée à l'auditeur général des FARDC et consultée vendredi par 7SUR7.CD. 

Dans ce contexte où le président de la République prône l'État de droit et une justice indépendante, ces plaignants fondent l'espoir que l'auditeur général des FARDC mettra tous les moyens à sa disposition afin que les vrais auteurs tant matériels et intellectuels de la mort par balle de leur frère répondent de leurs actes. 

Ils lancent aussi un appel au chef de l'État ainsi qu'à toutes les autorités du pays pour que cette affaire qui les chagrine, connaisse un dénouement et que les coupables répondent pénalement de leurs actes. 

L’activiste pro-démocratie Rossy Mukendi a été tué par balle le 25 février 2018 lors d'une marche organisée par le Comité Laïc de Coordination (CLC), pour exiger le départ de l'ex-président de la République Joseph Kabila et la tenue des élections crédibles.

Dans les deux plaintes déposées à l'auditorat général des FARDC en juin et en septembre 2018, sa famille a traduit en justice notamment le général Sylvano Kasongo, chef de la police de Kinshasa, Pierrot Mwana Mputu, commissaire supérieur et Carine Lokeso, commissaire supérieure adjointe ainsi que le bourgmestre de la commune de Ngaba. Ces derniers ont été accusés de plusieurs griefs dont l'assassinat de R. Mukendi, association des malfaiteurs et recel des armes et effets du crime. 

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