Par La Rédaction
Le bras de fer entre Félix Tshisekedi et Joseph Kabila en passe de connaître un nouveau rebondissement avec l’invitation collective lancée à tous les gouverneurs des provinces, obligés de venir prendre part aux consultations.
Dans un message officiel relayé mardi via les réseaux sociaux, le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Gilbert Kankonde, a donné l’ordre à tous les gouverneurs, presque tous du FCC, de faire le déplacement de Kinshasa, où ils sont attendus aux rencontres initiées par le Président de la République voilà une dizaine de jours.
Alors que le FCC a officiellement fait part de son refus de prendre part à un quelconque dialogue en dehors des structures et mécanismes prévus par l’Accord de coalition, des cadres du CACH, dans les entretiens de salon comme dans les médias sociaux, théorisent sur une tentative d’ouverture ou débauchage -c’est selon- qui cible désormais ces fers de lance du FCC dans les provinces.
À la faveur de cette période de reniement, Félix Tshisekedi a la main. Il le sait. Il la garde. Faute d’avoir avec lui au sein de l’Union sacrée pour la Nation certains ministres, députés et sénateurs du camp Kabila basés dans la capitale pour des raisons évidentes, ses stratèges semblent lui avoir proposé de tenter d’harponner ces autres cadres du FCC placés aux commandes des provinces.
Comment y parvenir sans mettre ces invités en porte à faux avec les consignes de la direction de leur famille politique? Un véritable piège tendu à Gentiny Ngobila et tous ses collègues. «Les gouverneurs des provinces ont le choix entre suivre le mot d’ordre du FCC et boycotter les consultations ou répondre à l’invitation du Président de la République et ainsi éviter de s’exposer à un éventuel limogeage pour manquement grave», commente un ambassadeur en poste à Kinshasa.
Viendront? Viendront pas? Les gouverneurs sont dans une situation embarrassante et l’opinion est curieuse de voir comment ils vont jouer leur partition à ce niveau du feuilleton où l’ouragan de l’histoire les pousse sur la scène, bien malgré eux.