La pétition visant la présidente de l'Assemblée nationale, Jeanine Mabunda sera enfin examinée ce jeudi 10 décembre par le bureau d'âges, installé hier mardi 8 décembre, en début de soirée, après un forcing des députés pétitionnaires, mené par le président a.i. de l'UDPS, Jean-Marc Kabund.

Cette plénière convoquée de manière cavalière par le secrétaire général de l'Assemblée nationale a procédé à l'installation du doyen d'âge, Mboso Nkodia, ainsi que de deux benjamins, Gaël Bussa et Aminata Namasiya. La plénière a adopté la date du jeudi 10 décembre pour examiner les pétitions déposées contre les membres du bureau.

Dans son allocution, le doyen Mboso a invité les élus du peuple à préserver la paix et la concorde au sein de la chambre. " Nous allons travailler avec 5 experts des pétitionnaires et 5 autres experts de non pétitionnaires pour déterminer la procédure à suivre sur l'examen des pétitions contre le bureau Mabunda ", a-t-il fait savoir, avant d'inviter les 279 députés présents dans la salle à réserver à leurs collègues mis en cause, le droit de présenter leurs moyens de défense devant la plénière.

JEAN-MARC AU-DEVANT DE LA SCENE

Il a été au-devant de la scène pour empêcher la tenue d'une plénière sous la présidence de Jeanine Mabunda visée par une pétition. 

Hier, Jean-Marc Kabund s'est illustré en cassant la barrière de la police, avant de crier sur ces hommes en uniforme qui assurait la sécurité de ce temple de la démocratie. Malgré ces images passées sans commentaire, l'UDPS nie toute implication dans les désordres et casses observés dans la journée de lundi dernier à l'hémicycle de l'Assemblée nationale.

Pour de nombreux analystes, Jean-Marc Kabund en fait un problème personnel, voulant à tout prix en découdre avec le Bureau Mabunda qui l'a destitué pendant qu'il exercait les fonctions de vice-premier président de l'Assemblée nationale.

Du côté du FCC, on dénonce un coup d'état institutionnel opéré au parlement. Les membres de cette plate-forme chère à Joseph Kabila se disent non concernés par ce qui se passe actuellement à l'Assemblée nationale. Car, selon eux, le secrétaire général n'a pas qualité de convoquer la plénière, selon l'article 31 alinéa 6 du règlement intérieur de l'Assemblée nationale.

LE SG AGIT MALGRE SA SUSPENSION

Bien que notifié de sa suspension quelques heures avant la tenue de la plénière, le secrétaire général de l'Assemblée nationale a obéi à la volonté des députés pétitionnaires qui s'impatientent de voir le bureau Mabunda débouté.

Déjà dans la journée, la ministre de la Fonction publique a signé une lettre suspendant le secrétaire général de l'Assemblée nationale. Selon cette note, les agissements du secrétaire général " violent délibérément les prescrits de Décret-loi portant code de bonne conduite de l'agent public de l'Etat et ceux de la loi portant statuts des agents de carrière de services publics de l'Etat (…) "Ainsi je me trouve dans l'obligation de vous suspendre de vos fonctions de secrétaire général à l'Assemblée nationale, conformément à l'article 41 de la loi précitée ", indique la correspondance de la ministre de la Fonction publique au SG de l'Assemblée nationale. L'intérim à cette fonction devrait être assumé par le Directeur des ressources humaines de l'Assemblée nationale.

Jeanine Mabunda qui avait annoncé une autre plénière à 10 heures n'a pas pu réunir les députés. Elle a finalement quitté l'hémicycle dans un contexte tendu, pendant que les pro et anti pétitions se battaient à l'intérieur du palais du Peuple obligeant la police à intervenir.

La plénière de demain jeudi reste déterminante non seulement pour l'avenir du bureau Mabunda et surtout pour le FCC qui doit démontrer à la face du monde qu'il reste majoritaire à l'Assemblée nationale, en rejetant par le vote les pétitions formulées à l'encontre de ses membres. Au cas contraire, on donnera au chef de l'Etat raison en constatant l'effritement de la majorité au niveau de l'Assemblée nationale.

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