Le collectif d’avocats qui défend le pasteur Daniel Ngoy Mulunda s’est retiré de la procédure judiciaire mercredi pour protester contre « des conditions qui frisent la violation des dispositions légales ».


Daniel Ngoy Mulunda avait été arrêté lundi dernier, en liaison apparemment avec un « prêche » prononcé le 16 janvier à l’occasion d’une commémoration de l’assassinat de Laurent Kabila, père et prédécesseur de Joseph Kabila à la tête de l’Etat. Ce prêche est considéré par beaucoup comme un discours politique « sécessionniste ». Le pasteur a ainsi annoncé que si les Congolais ne voulaient pas que le Katanga fasse sécession, il fallait « respecter » Joseph Kabila en difficulté politique depuis décembre et réfugié au Katanga.

Mardi, les avocats de l’accusé attendaient le procès de leur client à la prison de la Kasapa lorsque, à 16h30, on est venu leur dire qu’il n’aurait pas lieu ce jour-là. Selon un des défenseurs du pasteur, cependant, le tribunal a siégé de nuit, « de 19h à 22h », mardi, sans l’accusé ni ses avocats, selon une procédure dite « de flagrance ». Mercredi, alors que les avocats pensaient que le procès allait ouvrir, ils se sont rendus compte qu’il « se poursuivait ». Ils ont plaidé pour l’abandon de la procédure de flagrance et l’ouverture du procès dans les règles en présence de l’accusé sans succès. Ils ont interjeté appel sur ce point mais le tribunal n’a pas suspendu le procès en attendant l’issue de l’appel. En conséquence de quoi, le collectif d’avocats a pris la décision de se retirer et de dénoncer les conditions de la procédure judiciaire.

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