L’équation ne semble pas aussi facile que l’on pourrait l’imaginer.
A la base, la persistance des pratiques peu orthodoxes ayant élu domicile dans la culture politique nationale.
La ruée vers les arcanes de l’Union sacrée s’explique en grande partie par cette disponibilité du président de la République de jouer franc jeu avec l’ensemble des concitoyens sur l’impératif de servir en priorité l’intérêt général.
Cette vision ferait-elle l’objet de partage et de bonne compréhension dans le cercle serré du chef de l’Etat ?
Pas si sûr, d’autant que les tares du passé récent collent encore hermétiquement ceux dont le crédo demeure » faire ce que le prédécesseur a fait « . En clair, le changement prôné par des acteurs politiques se voulait simplement « Otes-toi de là, que je m’y mette ! ».
En dépit de bonnes idées, de bons engagements pris par le président de la République pour réussir cette conjonction d’énergies, l’Union sacrée semble être torpillée de l’intérieur. Par ceux chargés de matérialiser la volonté du chef de l’Etat. Sur l’autel des intérêts égoïstes, ces derniers se perdent dans des deals souterrains à même de sacrifier l’édifice en construction. C’est en protestation de ce jeu malsain, que le député Muhindo Nzangi a tiré la sonnette d’alarme. Le jeu mesquin du politique congolais doit se conjuguer au passé afin de donner de la chance au mandat de Félix Tshisekedi, dont la volonté de gouverner autrement ne fait l’ombre du doute.
Devrait-on continuer sur la même lancée qui a prévalu plus d’une décennie? L’heure est au changement réel. Effectif. Haro sur ceux qui rêvent de remplacer les anciens dirigeants, avec le même tempo de gestion. L’Union sacrée ne saurait être ni une duperie – vis-à-vis de la population – ni une blanchisserie au bénéfice des bourreaux d’hier ! Heureusement que le chef de l’Etat en aurait bien conscience, et qu’il entendrait jouer l’arbitre sur toutes les articulations de l’Union sacrée, comme l’aurait affirmé l’un de ses proches collaborateurs sous le sceau de l’anonymat.