L’information a été livrée à Cas-Info par un député PPRD, l’un des négociateurs dans le cadre de partage des postes au sein de l’Union sacrée.


Cette source qui a requis l’anonymat précise que cet accord a été trouvé le samedi 16 janvier dans la soirée à l’issue d’une réunion « tendue » présidée par Jean Marc Kabund.


« La situation était complexe et tendue entre les délégués de Ensemble pour la République, ceux du MLC et du FCC dissident lors des discussions le samedi soir. Il a fallu que le président Jean Marc Kabund téléphone le chef de l’État pour que ce dernier tranche sur le poste à occuper par les uns et les autres », lâche l’un des négociateurs sous couvert d’anonymat.


Et d’ajouter « Nos amis de Ensemble pour la République voulaient obtenir un poste équivalent à leur effectif à l’Assemblée nationale. Nous étions en négociation, le président de la République a accepté de leur donner la primature ».


Un autre député du FCC « dissident », déclare que les élus de Ensemble pour la République ont voulu simplement monté les enchères lors des discussions car « en réalité ils ne sont pas majoritaires ».


« Eux tenaient à avoir soit l’Assemblée nationale soit la primature mais comme nous nous avons refusé de céder l’Assemblée nationale c’est pourquoi le président a accepté de leur donner ça pour éviter de freiner le pays », a-t-il martelé.


Cette nouvelle a été confirmée ce mardi 19 janvier 2021 par Jean Marc Kabund aux députés du FCC « dissident » au cours d’une rencontre de compte rendu qui a eu lieu à l’hôtel Béatrice.

Cependant, le président a.i n’a pas soulevé l’aspect de la Primature donnée à Ensemble pour la République.


« Nos amis [Moïse Katumbi et Jean Pierre Bemba Ndlr] n’ont pas hésité de réclamer les deux institutions. Ils disent voilà, que Moïse Katumbi prenne la tête de l’Assemblée nationale, et Jean Pierre Bemba la primature. J’ai dit sur le champ au président, que c’était impossible. Ils sont venus tuer l’Union Sacrée », a dit Jean Marc Kabund.

Et d’ajouter « Vous deux là [Katumbi et Bemba Ndlr], vous avez moins de 100 députés, il ne faut pas méconnaître les efforts des autres. Au sein de l’Union sacrée, il n'y a pas de saint et pas d’ange. L’option qui est levée, est que, parmi vous, sortira le président de l’Assemblée nationale ».

Un député de Ensemble pour la République qui s’est confié à Cas-Info ce mardi, a de son côté précisé que le blocage majeur se situe au niveau où le parti de Moïse Katumbi et celui de Jean Pierre Bemba.


« Nous ne voulons pas voir les dissidents du FCC diriger les institutions alors que cette option ne passe pas auprès du chef de l’État. Si au finish le chef de l’État tient à ce nos amis du FCC prennent une institution, nous nous réunirons et lèverons une option courageuse », a parvenu ce député.


L’atmosphère politique est inhabituellement tendue au sein de l’union sacrée de la nation à depuis mercredi 13 janvier. A la base, la sortie médiatique de Muhindo Nzangi au cours de laquelle il avait annoncé le retrait de Ensemble pour la République de l’Union sacrée.

Depuis lors, les partisans de Moïse Katumbi se sont livrés à « savonner » le chef de l’État face au fait qu’il ait « accepté de recevoir plusieurs cadres issus du FCC de Joseph Kabila ».



LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top