A l’heure où tout le monde s’est spécialisé dans l’interprétation de la Constitution, il était devenu gênant de voir les hommes politiques observer un silence de cimetière au sujet de la garde rapprochée du sénateur à vie Joseph Kabila. Jusqu’au dernier week-end, la sécurité rapprochée de ce dernier était assurée par la garde républicaine contrairement aux prescrits de la Constitution qui accorde aux anciens présidents de la République le bénéfice d’une garde assurée par des éléments de la police nationale.

Cette anomalie a été corrigee le 18 fevrier par le Commissaire general de la police nationale qui a designee des équipes de la police pour prendre la relève des éléments de la garde républicaine rappelés dans leurs unités respectives, sur décision de la hiérarchie.




Ces changements ont été opérés samedi et dimanche simultanément sur tous les sites où stationnaient les forces de la garde républicaine.


A Kinshasa, le mouvement avait démarré par la libération d’une partie des avenues de l’Ouganda et des Cliniques, dans la commune de la Gombe, où la circulation était restée interdite depuis une vingtaine d’années. Les automobilistes tout comme les piétons ont retrouvee le droit de les emprunter sans redouter un séjour indéterminé au sous-sol du tristement célèbre immeuble GLM.

Au même moment, Kingakati rendait aux militaires leur liberté et ceux-ci, selon les informations disponibles, ont pris le chemin de Mbanza-Ngungu pour y rejoindre leurs unités d’origine, le deuxième régiment d’infanterie spéciale.

Le spectacle le plus surprenant est venu de Lubumbashi où plusieurs centaines de militaires ont quitté hier dimanche, à la queleuleu, la ferme privée de Kashamata appartenant à Joseph Kabila pour se diriger vers Kamanyola d’où ils devaient regagner leurs garnisons respectives.


Ces mouvements des militaires ont surpris l’opinion, non à cause du contexte dans lequel ils sont survenus, mais surtout à cause du nombre très important des militaires commis à la garde de l’ancien président et de ses biens.

Imaginez un seul instant que Joseph Kabila dispose d’une ferme dans chaque province en plus de ses nombreuses résidences, de combien de gardes devrait-il disposer ? Des milliers de militaires se sont ainsi retrouvés affectés à des missions non essentielles au moment où le pays a besoin de leur contribution ailleurs, au service de toute la nation.
Il était temps de mettre fin à cet abus qui a inutilement coûté cher au Trésor public.

Le Phare

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