La République démocratique du Congo (RDC) est le dernier pays du continent africain du point de vue avancement de la démocratie, selon le classement de l'Economist Intelligence Unit (EIU) 2020. Le pays est donc 50ème pays sur les 50 pris en compte dans le classement de l’EIU. Le trio de tête est composé de l’Ile Maurice, du Cap vert et du Botswana. En ce qui concerne le bas du classement, la RDC compose avec la République centrafricaine et le Tchad.


Avec un score de 3,77, l’Algérie passe de la catégorie « démocratie hybride » à la catégorie « régime autoritaire » de laquelle elle s’était sortie en 2019. Même constat au Burkina Faso et au Mali qui occupent désormais les 26e et 23e places africaines (116e et 111e places mondiales).


Parmi les plus grosses chutes au classement mondial, on note celle du Togo dont le score baisse à 2,80 lui faisant perdre 15 places. Il passe ainsi de la 126e place mondiale (31e africaine) à la 141e place mondiale (39e africaine). Une situation qui serait essentiellement due selon l’EIU à « une élection profondément entachée d'irrégularités et la répression de l'opposition qui s'en est suivie ». Le Mali enregistre quant à lui la deuxième plus grosse chute au classement, avec 11 places perdues.


Au total, sept pays africains sont des démocraties imparfaites, 14 sont hybrides (à mi-chemin entre régime autoritaire et démocratie), tandis que les 28 autres sont classés dans la catégorie régime autoritaire par l’EIU.


Cependant, si la notation des critères utilisés par l’institution peut avoir été influencé par la particularité de l’année 2020 marquée par le coronavirus, difficile de comprendre comment l’Erythrée, une des nations les plus fermées du monde, surnommée la « Corée du Nord de l’Afrique » peut être considérée plus démocratique que la RDC. D’autres exemples, comme le classement du Burkina Faso parmi les régimes autoritaires au même titre que l’Egypte ou l’Afghanistan, ou encore celui de la Centrafrique derrière la Syrie ou la Libye pourraient également souffrir de contestations.


D’après les experts de l’EIU, le recul de la démocratie sur le continent africain en général est essentiellement dû à la situation sécuritaire qui s’est détériorée dans plusieurs pays, et à la pandémie de covid-19. L’avancée du djihadisme en Afrique de l’Ouest, notamment, a entraîné une déstabilisation des Etats qui ont eu de plus en plus de mal à contrôler leurs territoires. « Cela a entraîné une détérioration des critères pertinents pour plusieurs pays dans la catégorie fonctionnement du gouvernement », indiquent les experts de l’EIU.


De plus, les élections contestées dans plusieurs pays ont entraîné de mauvaises performances dans la catégorie « processus électoral et pluralisme ». Une situation à laquelle s’ajoute le coronavirus qui a entraîné des mesures restrictives privant des millions de citoyens de leur liberté.


Pour ce faire, il se base sur cinq familles de critères à savoir : le processus électoral et le pluralisme, les libertés civiles, le fonctionnement du gouvernement, la participation politique, et la culture politique. Les pays sont ainsi classés selon quatre types de régimes que sont : « pleine démocratie », « démocratie imparfaite », « régime hybride » et « régime autoritaire ».


Pour rappel, l'Indice de la démocratie de l'Economist Intelligence Unit donne depuis 2006, un aperçu de l'état de la démocratie dans le monde entier pour 165 Etats indépendants et deux territoires.

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