Il est reproché à Aristide Bulakali d'avoir signé et publié, le lundi 22 février, sans mandat et sans qualité, un communiqué officiel sur certains médias nationaux et internationaux au nom du Vice-Premier ministre de l'intérieur, engageant ainsi le ministère et le gouvernement de la République.
Ce communiqué a été publié à la suite de l'assassinat, à Kibumba, près de Goma, de l'ambassadeur de la République d'Italie, Luca Attanasio, de son garde du corps, Vittorio Lacovacci, et de Mustapha Milambo, chauffeur au sein du Programme alimentaire mondial (PAM).
Le communiqué d'Aristide Bulakali, déclarant que les autorités congolaises n'étaient pas au courant du déplacement du diplomate italien, avait provoqué un tollé général dans l'opinion. Certaines personnes se sont ainsi offusquées de cet "aveu d'impuissance" de la vice-Primature en charge de l'Intérieur qui bénéficierait, pourtant, de fonds de la République pour avoir tous les renseignements possibles, afin de garantir la sûreté de l'Etat et l'ordre public.
Selon une dépêche de la presse présidentielle, la piste d'une attaque terroriste des FDLR se précise concernant le meurtre de l'ambassadeur italien.
Au cours d'une réunion du conseil national de sécurité, présidée mardi 23 février par le chef de l'Etat, Félix Tshisekedi, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, Carly Nzazu, a fait savoir qu'en attendant les résultats des enquêtes, des éléments de l'enquête préliminaire confirment la thèse d'une attaque terroriste.
D'après lui, sur la carte sécuritaire, l'endroit où a été commis le meurtre à Kibumba est fiché comme le bastion de ces forces négatives. Le site est aussi réputé pour être le plus dangereux du tronçon Goma-Rutshuru.
Eric WEMBA