Difficile de quantifier la part du réel par rapport à celle de la légende. Pas évident de démêler les faits de la fable. Pas donc aisé de tracer la ligne de démarcation entre l'information et la communication. Voire entre l'infox et l'intox. Toujours est-il que des sources croisées il ressort que Moïse Katumbi a décliné l'offre de la Primature.

Refuser le bail au 5 de l'avenue Roi Baudouin au bord du fleuve ? Là où même un autre Moïse venu lui aussi du Katanga, il y a plus d'un demi-siècle s'installa façon Jules César à savoir je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu (Veni, vidi, vici). Ne pas accepter ce poste qualifié, début des années 90 d'extrêmement "juteux" par un de ses locataires…katangais comme le chairman du TP Mazembe.

Ce fauteuil théorisé par un acteur politique doublé de professeur d'université ou l'inverse, le professeur -aujourd'hui émérite- Placide Yoko sous le titre de "Primature : enjeu permanent". C'est ce poste auquel chaque politique pense en se rasant le matin ou en se maquillant que le leader d'Ensemble vient de décliner.

Vu de Katumbi, s'agirait-il d'un appât? Question de l'impliquer dans la gestion du quinquennat et donc de devenir, à l'horizon 2023, un homme du…passif. Dans les narines de l'homme de Kashobwe, la Primature exhalerait-elle l'odeur d'un cadeau empoisonné ? Si en France, nombre de Premiers ministres considèrent Matignon comme un enfer, en RDC la Primature constitue le graal à atteindre.

Seulement voilà, lorsque l'on caresse un dessein présidentiel et donc vouloir devenir khalife en remplacement du khalife, le poste de Premier risque d'être l'antichambre à autre chose de beaucoup moins glorieux. Les aléas de la gestion de la chose publique pouvant faire que l'on se retrouve, parfois bien malgré soi, dans de beaux draps. Le précédent Kamerhe semble faire foi en la matière. En politique, là où il y a la grandeur, la décadence n'est pas loin. Ceci pouvait-il expliquer cela dans le refus de Katumbi ?

Trêve de supputations. Peut-être que les conseils des "amis" communs des Genevois et les nuits fraiches du Katanga vont influer sur la décision du leader d'Ensemble. Sinon, en vertu du pouvoir discrétionnaire du Président, le toujours informateur Bahati ne se ferait pas prier deux fois pour enfiler le costume de Premier ministre. Personne ne crierait au scandale.


José NAWEJ

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