Aussi vais-je vous prier, Excellence monsieur le président de la République, de retirer votre ordonnance portant nomination de Jean Michel Sama Lukonde Kyenge en qualité de premier ministre du Congo… ».
Ce texte est tiré de la lettre de Simba Nyamugira Eustache de ce 24 février adressée au président de la République, Félix Tshisekedi avec comme objet retrait de l’ordonnance portant nomination du premier ministre.
Dans cette correspondance, l’avocat signale que des doutes persistent sur la nationalité du nouveau premier ministre congolais. A en croire l’avocat, l’autobiographie de Sama Lokonde était trop laconique pour expliquer sa « congolité ».
Ainsi Simba Nyamugira demande que le retrait se fasse jusqu’à ce que le concerné explique aux congolais « de façon claire », comment et quand il est devenu congolais. « Celui-ci étant français de par sa naissance sur le sol français », écrit-il.
En effet dans sa biographie, le nouveau premier ministre congolais a indiqué être né en France. En se réfèrent au droit du sol appliqué dans ce pays, celui-ci aurait alors acquis la nationalité française à la naissance.
Ce qui est contraire à la constitution congolaise qui stipule à son article dix que la nationalité congolaise est une et exclusive. Elle ne peut être détenue concurremment avec aucune autre. Il ressort que la constitution congolaise n’admet pas une double nationalité.
S’il est vrai que Sama Lukonde possède la nationalité française, il ne serait le premier à être dans cette situation. Plusieurs proches de l’ancien président Joseph Kabila occupaient des fonctions politique alors que des informations faisaient suite de leur possession d’une autre nationalité.
Dans le cercle du nouveau président, Félix Tshisekedi, il est fait mention des plusieurs hautes personnalités avec une double nationalité. Cette illégalité ou violation de la constitution a tellement élu domicile au pays que plusieurs observateurs parlent de la gestion du pays par des étrangers.
Une situation qui vient relancer la question de la double nationalité longtemps rejetée par des congolais mais qui revient toujours à table. Mais il faut faire remarquer une nette évolution dans ce sens, surtout pour des footballeurs binationaux. Ces derniers sont admis de jouer pour l’équipe nationale malgré leur autre nationalité.
Mais pour que la question de la double nationalité soit effective, il faudra modifier la constitution. En attendant, les détenteurs de celle-ci travaillent dans la violation de la loi suprême du pays.