Les cadres des regroupements politiques MS, AAD, G7 et AMK de la plateforme Ensemble pour le changement représentant le parti “Ensemble pour la République” dans la province de la Tshopo dénoncent ce qu’ils qualifient d’un “coup de force” contre la nouvelle vision du Président de la République démocratique du Congo, par le gouverneur de la province de la Tshopo Walle Lufungula en nommant des nouveaux ministres issus du FCC-CACH, une coalition “dissoute”. Ils ont fait cette déclaration ce mardi 16 février devant la presse de Kisangani.

Ces cadres, proches de Moïse Katumbi, rejettent le gouvernement provincial dit Walle 2. Ils exigent cependant au gouverneur de province de revenir au bon sens, en corrigeant rapidement cette grossière erreur politique. Et aux élus provinciaux de leur plateforme en particulier et à ceux de l’Union Sacrée de la nation en général, à ne pas cautionner un tel gouvernement, formé d’une manière malencontreuse et anachronique par rapport à l’évolution politique actuelle en RDC et à tirer toutes les conséquences politiques qui s’imposent à la prochaine session parlementaire.

Dans une mise au point, rapportent les dépêches de la Tshopo, après analyse de la composition du gouvernement Walle 2, de la motivation et du cheminement ayant concurru à sa formation, ces derniers ont conclu ce qui suit :

  • Les us et coutumes démocratiques de par le monde, exige qu’un gouvernement soit toujours composé en fonction de la coalition majoritaire au parlement ;
  • Au stade actuel de l’évolution politique en RDC en général et dans la province de la Tshopo en particulier, il n’est nul doute d’affirmer que dans l’assemblée provinciale de la Tshopo, cette majorité a basculé aujourd’hui du côté de l’Union Sacrée de la nation ;
  • La composition du gouvernement provincial devrait donc tenir compte de cette réalité politique indéniable, en considérant les forces politiques de l’Union Sacrée de la nation en présence à l’assemblée provinciale, comme celles extra-parlementaires ;
  • Le gouvernement provincial formé unilatéralement, par la seule volonté du gouverneur Walle, semble curieusement hétéroclite, car reprenant en son sein, aussi bien quelques membres isolés de l’Union Sacrée de la nation, sélectionnés malheureusement sans quitus des partis politiques dont ils sont issus, comme ceux des partis politiques n’ayant pas adhéré à l’Union Sacrée de la nation et pourtant censés œuvrer dorénavant dans l’opposition ;
  • Cette attitude affichée par le gouverneur Walle, d’une part à ne pas associer les sociétaires de l’Union Sacrée de la nation au niveau provincial dans la formation d’un gouvernement provincial censée être son émanation, et d’autre part à continuer à collaborer étroitement avec les forces politiques de gauche, montre sa nostalgie à l’égard du PPRD son parti et sa propension à soutenir le FCC sa plateforme de prédilection, bien qu’aujourd’hui en déconfiture ;
  • Ce comportement leur donne raison de jeter un sérieux doute sur son appartenance réelle à l’Union Sacrée de la nation et les pousse à croire qu’il n’est pas prêt à soutenir la vision du chef de l’État, par conséquent dans l’avenir, ils surveilleront ses faits et gestes politiques pour ne pas rouler dans la farine toute la plateforme.

Mardi 9 février 2021, Walle Lufungula a mis en place un nouveau gouvernement provincial composé de dix ministres dont deux femmes. La majorité est issue des grands partis politiques de la coalition FCC-CACH dont 2 de l’UDPS. Sur 10, 7 nouvelles figures ont intégré la nouvelle équipe gouvernementale de la Tshopo.

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