Contrairement à ce qui a été annoncé précédemment, John Numbi Banza Tambo est bel et bien au pays. L'intéressé l'a déclaré hier haut et fort, via son avocat, Me Kyungu Mwema.






John Numbi ne reconnait pas avoir reçu à sa ferme de Lubumbashi une quelconque convocation de l’Auditeur général près la Haute cour. Il met ce dernier au défi de le prouver.

John Numbi assure qu'il n’a pas fui et n’a jamais quitté le pays pour aller se cacher à l’étranger. C’est faux et archifaux, clame-t-il.

Autre fausseté que John Numbi dénonce, c’est que son garde-du-corps n’a jamais été arrêté à sa ferme mais bien au centre-ville. Il déplore le fait qu'il soit torturé à mort là où il est détenu.

Quant à l’affaire Chebeya-Bazana, John Numbi Banza Tambo, considéré comme le suspect N°1 affirme qu’il n’a pas du tout peur de la justice. Et pour preuve, il rappelle que lorsqu'autrefois, il avait comparu comme renseignant, il était seul contre une quarantaine d’avocats de l’autre partie. La réaction de l’Auditeur général près la Haute Cour militaire est très attendue au sujet de cette déclaration de John Numbi.

Pour rappel, depuis que, dans l’enquête de RFI, les deux policiers qui ont pris part au double-assassinat de Chebeya et Bazana réfugiés à l’étranger ont fait des aveux en présentant publiquement le général John Numbi Tambo, Inspecteur général de la Police nationale (PNC) à l’époque des faits, comme commanditaire, le concerné n’a pipé mot. L’Auditeur général près la Haute cour militaire seraitmême passé aux actes des poursuites pénales contre lui, en commençant par la convocation déposée à sa ferme de la ville de Lubumbashi pour se présenter à son office à Kinshasa le 17 mars en cours.

Selon les tenants de cette version, l’homme ne s‘est pas exécuté. Ce qui a conduit l’Auditeur général à requérir les services du T-2 «Renseignements militaires de la garnison de Lubumbashi à aller sur place à la ferme de John Numbi pour savoir pourquoi il n’aurait pas obtempéré à la convocation". Sur les lieux que les agents du T-2 n'auraient trouvé que le garde-du-corps du général d’Armée John Numbi Banza Tambo et auraient constaté sa fuite.

Par la suite, ils auraient arrêté ce garde-du-corps du fait qu’on l'accuse de détenir deux cartes, une militaire et l’autre civile, la carte d’enrôlement. Alors que les militaires tout comme les policiers sont interdits de vote et donc ne peuvent être enrôlés. C’est pour cette infraction de violation de consignes que le garde-du-corps serait poursuivi à Lubumbashi.  

Katanga Djadjidja en résidence surveillée

Dans la même affaire Chebeya-Bazana, on apprend que le général Katanga Djadjidja est placé en résidence surveillée. Et pour cause deux policiers ont présenté sa ferme à Mitendi comme le lieu où le corps de Bazana avait été enterré en cachette après le double-assassinat. Djadjidja proche de John Numbi Tambo était à l’époque des faits colonel commandant du Bataillon PM. Comme il est cité, l’Auditorat général a dépêché une équipe appuyée par les techniciens de la Monusco, spécialistes en fosse commune. Ils étaient descendus depuis vendredi dernier pour chercher le corps de Bazana dans la ferme de Katanga Djadjidja dont une partie avait déjà été morcelée et lotie. Djadjidja lui-même devenu général était déjà envoyé à Kisangani d’où il a été arrêté et conduit à Kinshasa où l’Auditorat général près la Haute cour militaire l’a placé en résidence surveillée jusqu’à la fin des fouilles menées dans sa ferme de Mutendi dans le but de retrouver les restes de Bazana Edadi.



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