Par ailleurs, par la voix de Devos Kitoko, cette plateforme rappelle à Félix Tshisekedi qu'il n'y aura pas une minute de glissement en 2023
Au début de la semaine en cours, Martin Fayulu Madidi dit " soldat du peuple " a constaté en sa qualité de Coordonnateur en exercice de LAMUKA l'auto-exclusion de Jean-Pierre Bemba Gombo du MLC et Moïse Katumbi Chapwe d' " Ensemble " qui sont membres du présidium de cette plateforme politique. Il leur est reproché leur adhésion avec armes et bagages à l'Union sacrée de la nation de Félix Tshisekedi Tshilombo, considéré ici comme celui qui a volé la victoire de Martin Fayulu Madidi, Président élu lors de la présidentielle de décembre 2018 qui continue à contester jusqu'à ce jour.
On ne peut pas évoluer dans deux camps avec deux visions diamétralement opposées notamment LAMUKA de Fayulu et Muzito Fumunzi pour qui Fayulu, c'est le Président de la République et l'autre de Bemba et Katumbi qui reconnaissent Félix Tshisekedi comme Président de la République élu, légal et légitime et sont même sociétaires de son union sacrée de la nation où ils sont en train de compétir à des postes d'Etat. D'où le Coordonnateur de LAMUKA, Martin Fayulu Madidi les considère comme s'étant éjectés d'eux-mêmes de la plateforme. C'est cela qu'il appelle leur " auto-exclusion ", consommée par eux-mêmes en posant cet "acte de trahison" sur le plan des engagements librement consentis devant le peuple congolais comme leaders de LAMUKA.
Mais hier, les deux leaders Bemba et Katumbi ont réagi en rejetant leur auto-exclusion par Martin Fayulu Madidi. Ils se considèrent toujours comme membres de LAMUKA et plus encore de son présidium composé de quatre leaders notamment Fayulu, Muzito, Bemba et Katumbi car, argumentent-ils, Martin Fayulu en tant que Coordonnateur en exercice n'a aucune compétence pour les exclure de la plateforme. Et que, par ailleurs la Charte de LAMUKA qu'ils ont rédigée ensemble ne prévoit dans aucune de ses dispositions le cas d'une auto-exclusion des leaders membres du présidium par un Coordonnateur en exercice.
Katumbi et Bemba somment Fayulu Madidi de leur brandir cette disposition à laquelle il est sensé se référer qui n'existe pas. Ils déclarent, par conséquent, leur auto-exclusion nulle et de nul effet et renvoie Martin Fayulu Madidi aux études.
Toujours hier, c'est Devos Kitoko, secrétaire général (SG) d'ECIDE, l'un des brillants théoriciens de la "Vérité des urnes" qui est sorti du bois pour réserver la réponse du berger à la bergère à Jean-Pierre Bemba Gombo et Moïse Katumbi Chapwe, les deux leaders du présidium de LAMUKA qui se sont "auto-exclus".
Il commence d'abord par les ramener à la loi sur les partis politiques concernant la définition de l'Opposition politique en RDC. Ce sont les membres des partis politiques qui sont opposés au Pouvoir d'Etat, c'est-à-dire au gouvernement. Ceux qui font l'Opposition ne sont pas dans les organes de gestion des affaires publiques. Là, c'est autre chose que l'Opposition. Le SG d'ECIDE pose cette question lancinante à Moïse Katumbi Chapwe et Jean-Pierre Bemba Gombo pour lui dire si l'Union sacrée de la nation de Félix Tshisekedi dont ils sont membres est dans l'Opposition politique ou au Pouvoir.
Comment les deux leaders de LAMUKA veulent être et dans l'Opposition et au Pouvoir ? C'est inconcevable. C'est soit l'un soit l'autre mais jamais les deux comme veulent le faire les deux leaders. Le SG d'ECIDE demande à Jean-Pierre Bemba Gombo et Moïse Katumbi Chapwe d'assumer leur choix d'adhésion à l'Union sacrée de la nation qui les met en porte-à-faux avec la Charte de LAMUKA. Ils ne peuvent pas vouloir une chose et son contraire.
Quant à Félix Tshisekedi qui assume les fonctions de chef de l'Etat, le SG d'ECIDE tape du poing sur la table en lui demandant de réunir tous les moyens pour l'organisation des élections au 30 décembre 2023, le peuple ne lui laissera pas une minute de plus là où il est indûment. Il répète bien pour être sûr d'être bien entendu- pas une minute de plus. C'est ce qui est sur toutes les lèvres dans certains milieux avisés où on redoute un glissement de la mandature de Félix Tshisekedi exactement comme c'était le cas avec son prédécesseur Joseph Kabila. Du fait qu'on entame déjà la troisième année sans la mise en place du nouveau Bureau de la CENI qui est déjà en retard en rapport avec les opérations préélectorales. Par quelle magie va-t-on combler ce retard ? La question reste posée.