Un groupe de députés nationaux menacent des acteurs politiques de la province du Tanganyika ayant refusé d'adhérer à la vision de l'Union sacrée initiée par Félix Tshisekedi, dénonce le député Musao Kalombo Mbuyu Célestin dans une tribune parvenue au quotidien Forum des As. "Les compatriotes épris de conscience nationale, notre nation va mal, très mal. Puissions-nous agir, ici et maintenant, conformément aux lois du pays en vigueur, pour sauver la mère patrie", à lancé la coordonnateur de l'Observatoire de la Gouvernance-RDC.
Dans les colonnes de sa tribune, Célestin Musao indique que les menaces d'une délégation des élus nationaux en séjour à Kalemie dans une mission de l'Union sacrée "propage la crise à Kalemie, chef-lieu de la province du Tanganyika". "Quand la démocratie congolaise perd son vrai sens ! ", s'exclame-t-il. Se basant sur une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, Célestin Musao affirme que, "par la bouche du chef de file de cette délégation, élu de son état comme moi-même, de menaces ouvertement sur terrain, contre les acteurs ayant récusé d'adhérer à la vision de l'Union sacrée " confirmant que les anti-Union sacrée seront broyés par le chef de l'État.
Le député Musao considère qu'il s'agit, en effet, "des propos qui touchent la sensibilité nationale et font réfléchir mille fois". "En vertu de quelle loi en vigueur, des détenteurs d'un pouvoir issu du souverain primaire peuvent être broyés par l'Institution censée assurer la protection des droits civils ? ", s'interroge le député Musao.
Célestin Musao pense qu'il n'est pas normal que dans la province du Tanganyika " où l'élan de développement semble aller bon train, avec l'exécutif Zoé ", l'on y décide une crise politique meurtrière". Il pointe d'un doigt accusateur la délégation de l'Union sacrée "consciente des tenants et aboutissants de sa mission d'information politique". "Cette démarche, qui n'a rien de démocratique, creuse, tout compte fait, un fossé béant entre les aspirations du peuple congolais et les appétits politiciens d'un régime qui a horreur de se conformer aux prescrits légaux et réglementaires".
"Cette nouvelle approche, qui plante le décor d'une tabula rasa antidémocratique, tue à petit feu, le fondement légal de notre Etat", fait savoir Musao. Il appelle, par ailleurs, ses collègues députés à faire échec à "ces signaux de la confiscation du pouvoir du peuple". "Car, ajoute-t-il, doit-on rappeler que la force est au peuple, et non à une frange de gouvernants. L'intention de ne pas rassembler inquiète".