Le 2 décembre 2019, la République démocratique du Congo (RDC) a créé l’Entreprise générale du cobalt (EGC), une entreprise ayant pour objet d’exercer le monopole d’achat sur toute la production artisanale de cobalt congolais, sa transformation et procéder à sa commercialisation.

Si dans les milieux de certaines multinationales l’on a crié à une asphyxie, dans les milieux d’affaires congolais on ne cesse de saluer une initiative salutaire qui a sauvé le pays à un néocolonialisme. Parmi ceux qui louent cette initiative de l’Etat congolais de créer l’EGC, Albert Yuma Mulimbi.

Dans sa communication à l’occasion de lancement officiel de l’EGC, Albert Yuma (Président du Conseil d’Administration de EGC et Président du Conseil d’Administration de GECAMINES, la principale société minière congolaise commerciale détenue intégralement par l’Etat, dont EGC est la filiale à 95%) a salué une initiative congolaise qui, selon lui, vise à revaloriser le peuple congolais.

« En décrétant le monopole d’achat, de transformation et de commercialisation du cobalt artisanal par l’Entreprise Générale du Cobalt, du contrôle et de la régulation du secteur par ARECOMS, l’Etat s’est attaqué de front à un système que l’on peut qualifier de quasi mafieux de l’exploitation du cobalt artisanal congolais. Désormais, tout le cobalt artisanal congolais sera acheté par EGC, sera transformé par EGC et sera commercialisé par EGC », a déclaré Albert Yuma.

Avec cette vision nationale, Albert Yuma se félicite du fait que désormais, « les zones d’exploitation artisanales seront contrôlées par ARECOMS ». Ce dernier, a-t-il rassuré, veillera à ce que les conditions de travail des mineurs soient conformes aux meilleurs standards internationaux et qui délivrera des certificats d’exportation, sans lesquels l’exploitation sera considérée comme illégale et donc impropre à l’achat et à l’utilisation par l’ensemble des acteurs de la chaine de valeur, qu’ils soient raffineurs, constructeurs de cathodes pour les batteries, constructeurs de batteries ou utilisateurs finaux des batteries.

Le Président du Conseil d’administration de la Gecamines pense que l’EGC une « véritable révolution que l’Etat a enclenchée et que nous portons aujourd’hui à la connaissance des marchés, des industriels et de toutes les parties prenantes ». Pour lui, il s’agit ni plus ni moins d’une révolution pour le secteur minier artisanal qui aura un grand impact à tous les niveaux.

Olivier Kamo

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