Le compte à rebours a démarré. Félix Tshisekedi est attendu à Beni dans 72 heures. Une fois arrivé dans la ville, l’on attendra encore de lui de recevoir les mêmes personnes qui lui ont lancé l’ultimatum : des élèves.


En effet, soucieux de leur éducation, les élèves de différentes écoles de la ville de Beni ont été en sit-in ce lundi 19 avril 2021, devant la Mairie. À l’initiative du comité des élèves et du parlement des enfants, coordination du Grand Nord, ces écoliers ont déposé au Maire ad-interim de Beni une lettre adressée au Chef de l’État. Objet

: “Demande d’audience au Président de la République”


Dans cette correspondance, ces bleus et blancs disent être victimes de la déplorable situation d’instabilité qui sévit dans cette région, caractérisée par des mouvements de rebellions, des guerres tribales, des conflits fonciers, etc. “Les enfants continuent d’être les principales victimes des conflits. Leurs souffrances prennent multiples formes. Les enfants sont tués, rendus orphelins, mutilés, enlevés, privés d’éducation et de soins de santé, atteints des troubles physiques, forcés de s’enfuir de chez eux. Les enfants réfugiés et déplacés sont particulièrement vulnérables face à la violence, à l’exploitation sexuelle (…)”, dénoncent ces mineurs.


Ils regrettent que les violations répétées des droits des enfants se produisent, selon eux, dans un climat d’impunité. “Aujourd’hui, l’éducation est sabotée de toutes les manières, avec le raccourcissement des années scolaires chaque fois, dans notre région, à cause de la guerre.

Souvent, les années scolaires sont sauvées, mais pas l’éducation”, dénoncent ces jeunes. “Quelle génération formons-nous, sans une éducation complète”, s’interrogent-ils.


Ils prient ensuite au Président de la République de descendre à Beni dans 72 heures, à compter de ce lundi, “afin de venir répondre aux inquiétudes des enfants, l’éducation, y compris en résolvant les problèmes qui anéantissent la question des droits de l’enfant, accompagnée de l’installation de l’Etat-Major à Beni comme promis».


De son côté, le Maire de la ville de Beni qui a reçu cette lettre, leur a promis de tout faire pour que celle-ci parvienne le plus vite possible au Chef de l’État à travers son représentant en province, le Gouverneur Carly Nzanzu Kasivita.


Depuis plus de 2 semaines, les cours ont été suspendus dans les écoles de Beni suite à la série des manifestations et journées villes mortes. Ces manifestations visent à dénoncer la persistance de l’insécurité dans le grand Nord et exiger le départ de la MONUSCO de la région.

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