Branle-bas de combat? Appel de pied? Caprice d’enfants gâtés? Chantage sur la mode « retenez-moi ou je fais un malheur« ? Misère de la politique et politique de la misère? Il y a, à l’évidence, un peu de tout cela dans l’agitation post-publication du Gouvernement observée au sein des élus estampillés « Union sacrée de la Nation« .






Et si on appliquait le lexique en vogue dans la Fonction publique au sort qui est celui des sociétaires de l’Union sacrée de la Nation non embarqués dans le bateau Sama? Si tous se réclament de l’Union sacrée, sont-ils tous mécanisés ? Il y a, sans doute, ceux qui n’ont pas encore reçu leur matricule attestant leur appartenance effective à la méga plateforme présidentielle ou… à la vision du Président. C’est blanc bonnet ou bonnet blanc.


A l’image de ces enseignants qui exercent sans numéro matricule. Il s’agit, dans la plupart des cas, de nouvelles unités. Y aurait-il parmi les membres de l’Union sacrée de nouvelles unités non mécanisées? Fort possible. Or, sans numéro matricule, point de salaire. En l’espèce, point de nomination.


Il se pourrait aussi que l’on soit dûment mécanisé, mais au jour de la paie, patatras, le nom ne figure pas sur le listing. Là, on fait partie des omis. Sur la centaine des députés et autres acteurs politiques affiliés à l’Union sacrée en deuil depuis la sortie de l’équipe Sama, beaucoup se considèrent comme des « omis« . Une omission – forcément coupable à leurs yeux- dont les raisons sont aussi vieilles que la devise du politicien zaïro-congolais. A savoir, « être au gouvernement à tout prix« .


A partir de là, les Congolais d’un certain âge ou d’un âge certain ont le sentiment de réécouter un vieux disque- rayé -33 tours. Les paroles? Les mêmes. « Nous avons été marginalisés« ; « notre territoire n’a jamais été pris en compte depuis…1960, nous refusons de servir de marchepied« , « nous en appelons au chef de l’Etat, garant de la Nation pour rectifier cette injustice » …


Avec cette différence près tout de même que chaque député ayant tourné le dos à Kingakati pour adhérer « à la vision du chef de l’Etat » s’estime en droit de recueillir le dividende de son « courage politique« .


En terme congolais, pas besoin d’herméneutique encore moins d’exégèse pour comprendre qu’il est question d’un maroquin -poste ministériel- à recevoir en récompense. Un échange de bons procédés qui survit invariablement aux différents régimes.


Entre deux « accès de colère« , les « omis » pensent à la suite des événements. D’une part, l’investiture du Gouvernement. Exercice pour lequel leur concours sera sollicité. D’autre part, le partage des entreprises publiques annoncé urbi et orbi par l’un des faiseurs de roi du nouveau pouvoir. Deux échéances qui sentent bon pour les retoqués du Gouvernement qui sont déjà dans ce coup d’après.


Ceci explique sans doute cela. Un privilège hors de portée des vrais omis. Ceux de la Fonction publique.

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